Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La course, un tremplin pour la victoire

 
 

Article paru dans La Marseillaise du vendredi 3 décembre 2010 


 

Les postiers du 2e ont couru depuis leur bureau jusqu’à

Les facteurs du 2e sont plein d’imagination. Dans une ambiance sympathique, ils sont partis en courant depuis leur centre jusqu’à la direction pour négocier. LAURENT SACCOMANO
Les facteurs du 2e sont plein d’imagination. Dans une ambiance sympathique, ils sont partis en courant depuis leur centre jusqu’à la direction pour négocier. LAURENT SACCOMANO

la Rose, siège de leur direction, pour exiger l’ouverture de négociations. Le sport, un autre mode d’action pour porter les revendications.


 

 

Courageux et déterminés les postiers, qui en doutait ? Après 57 jours de grève, hier une dizaine de facteurs de Marseille 02 ont usé leurs baskets sur le bitume pour exiger l’ouverture de véritables négociations à leur direction (13e). Une course intitulée « Courir pour gagner ».
    Malgré le froid, ils sont déjà bien échauffés quand ils arrivent devant la mairie à 9h20, accueillis par de chaleureux applaudissements et les coups de klaxon d’une caravane composée d’une cinquantaine de voitures. Parmi le peloton de tête, le coureur aubagnais de l’extrême, Christophe Vissant, postier de son état à l’encadrement, syndiqué CGT. Solidaire du combat mené par « des hommes et des femmes formidables qui se plient en quatre pour rendre service tous les jours aux habitants ». Reconnaissant envers ses collègues de Marseille, comme des centaines d’autres dans tout le pays, qui l’ont encouragé lors de ses grands défis sportifs. Alors pour lui, cette course c’est une manière de les remercier. La Poste, elle, n’a pas voulu le sponsoriser.

    Christophe Galea, facteur du 2e et secrétaire de section CGT, a le cœur chaud en voyant l’accueil des usagers et des autres agents. « On se sent soutenus, ça donne du tonus et ça va nous porter haut vers la direction et la victoire parce que notre lutte pour défendre le service public et notre métier est juste. » Marie, factrice gréviste, est persuadée du gain « en solidarité et valeurs humaines ». Certains font le parcours en vélo, c’est aussi du sport. Quand le cortège humain démarre avec la caravane aux fesses, tambours retentissants, c’est impressionnant pour le public qui regarde depuis le trottoir, bouches souriantes, visages étonnés, bras levés pour saluer.

Au micro, Alain Croce, facteur, cégétiste et communiste, explique le combat de son bureau de poste pour des emplois stables et contre l’intérim. « Les intérimaires ne sont pas des facteurs, facteur est un métier. »C’est tout le sens du mouvement initié par les préposés de la rue Mazenod, préserver la qualité de la distribution du courrier aux usagers (particuliers ou professionnels), 6 jours sur 7.

    « A un mois de Noël, c’est inadmissible de ne pas trouver un accord. J’ai fait mienne la devise d’Aubagne : la paix est un risque à courir, que perd t-on à prendre le risque de négocier ? », questionne Christophe Vissant.
    Cette course de 13km a pris fin devant la Direction opérationnelle territoriale du courrier. Celle-ci est restée sourde à l’idée de s’asseoir autour d’une table de négociations. A croire qu’elle imite le président de la République, ironise Alain Croce.
« Et s’il faut faire une course de 24h, on la fera », parole d’un endurant.


PIEDAD BELMONTE

Tag(s) : #Services publics
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :