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Le Conseil de Paris vote l'application de la réforme des rythmes scolaires pour la rentrée 2013
Rédaction Web
25 Mars, 2013
Le Conseil de Paris vient d’approuver ce lundi l'application dès la rentrée 2013 de la réforme des rythmes scolaires. Bertrand Delanoë a obtenu la
majorité avec les Verts, sans l’aval du Front de gauche et malgré les manifestations et la grève des enseignants.
La semaine de quatre jours et demi sera de retour à Paris dès la rentrée prochaine, et non en 2014 comme l'autorise à titre dérogatoire le décret instituant
la réforme. 94 conseillers de Paris ont voté Pour, 69 voix contre, pas d'abstention.
"Concentrer les cours sur quatre jours est une faute contre la santé des enfants (...) Je crois qu'il y a de la part de la société parisienne une envie de ce progrès qui est un progrès pour tous", a déclaré à la presse Bertrand Delanoë. Il a souligné que la concertation reprendrait "dès le mois d'avril" avec tous les acteurs de la réforme pour permettre sa "réussite".
"Concentrer les cours sur quatre jours est une faute contre la santé des enfants (...) Je crois qu'il y a de la part de la société parisienne une envie de ce progrès qui est un progrès pour tous", a déclaré à la presse Bertrand Delanoë. Il a souligné que la concertation reprendrait "dès le mois d'avril" avec tous les acteurs de la réforme pour permettre sa "réussite".
Ce que conteste Ian Brossat, président du groupe PCF-PG, qui a de son côté dénoncé une "faute contre l'école", une "faute démocratique" et une "faute
politique", Bertrand Delanoë ayant à ses yeux fait le choix d'"infliger une fin de non recevoir aux enseignants, à ces hommes et à ces femmes qui attendaient beaucoup de la gauche après
dix ans de droite, dix ans de casse de l'Education nationale". Le groupe Front de gauche, à deux exceptions près, a voté contre ce vœu, comme annoncé : « Fidèle à son combat aux
côtés des enseignants, parents et personnels, pour le report de la réforme des rythmes scolaires, le groupe PCF-PG, votera contre le vœu présenté par l’exécutif au prochain Conseil de
Paris. »
Une réforme de l’école sans les enseignants
Le maire de Paris avait annoncé en janvier son souhait de voir s'appliquer la réforme dès 2013, suscitant une fronde sans précédent des enseignants du
primaire de la capitale, qui se sont massivement mis en grève à plusieurs reprises. Ce lundi encore, les enseignants se sont à nouveau mis en grève, avec un taux de participation 55%
selon le SNUIpp-FSU, premier syndicat du primaire. Plusieurs centaines de personnes, enseignants grévistes et parents d'élèves, se sont rassemblés sur le parvis de l'Hôtel de Ville,
pendant la réunion du Conseil de Paris.
"C'est un bricolage politicien pour venir en aide à M. Peillon qui est en difficulté, alors que la plupart d'autres grandes mairies ont choisi la voie de la sagesse en adoptant le report pour 2014", a estimé Jérôme Lambert, responsable départemental du SNUipp-FSU, dénonçant "un simulacre de concertation". La quasi-totalité des grandes métropoles françaises, à l'exception de Nantes forcément, ont en effet décidé d'attendre 2014 pour appliquer la réforme.
"C'est un bricolage politicien pour venir en aide à M. Peillon qui est en difficulté, alors que la plupart d'autres grandes mairies ont choisi la voie de la sagesse en adoptant le report pour 2014", a estimé Jérôme Lambert, responsable départemental du SNUipp-FSU, dénonçant "un simulacre de concertation". La quasi-totalité des grandes métropoles françaises, à l'exception de Nantes forcément, ont en effet décidé d'attendre 2014 pour appliquer la réforme.