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Rentrée 2013 : sous la "refondation", l’austérité ! (SNES)

Si le ministère se félicite d’avoir « placé la rentrée 2012 sous le signe de la réparation et de l’urgence » et de mettre en œuvre pour « la rentrée 2013 […] les priorités de la refondation », il est bien difficile d’entrevoir des améliorations notables des conditions de travail et d’étude dans nos établissements pour la prochaine rentrée.

Certes, le second degré public a été doté de 4 000 emplois nouveaux au budget 2013. Mais les prévisions de structures finalisées à la veille des vacances montrent que ces créations auront des effets bien modestes sur l’ensemble des collèges et lycées. Pour nombre d’entre eux la situation prévue pour la rentrée 2013 sera aussi, voire plus difficile que celle de la rentrée 2012.

Les 34 000 suppressions subies entre 2007 et 2012 ont laissé le système exsangue alors que les augmentations d’effectifs seront de l’ordre de 35 000 élèves sur l’ensemble du second degré (hors post bac) dont près de 29 000 dans le second degré public.

Conditions d’enseignement et d’études difficiles

Comme à la rentrée 2012, les stagiaires issus des concours 2013 auront un allègement de service de 3 heures mais l’amélioration des conditions d’accueil des élèves et de travail des personnels ne seront pas au rendez-vous : 35 élèves par classe en lycée, 30 en collège et à peine mois dans les ECLAIR, taux d’heures supplémentaires à la hausse , recherche de « gisements » au travers du décompte des heures statutaires, multiplication des postes à compléments de service…

Faute d’investissements suffisants dans l’Education et de prise en compte réelle des problèmes, les mesures prises face à la crise du recrutement ne sont pas à même d’inverser la tendance et conduisent à faire entrer nos nouveaux collègues dans le métier dans des conditions très difficiles.

Vies scolaires encore fragilisées

S’ajoute à cela la suppression de 2 000 postes d’assistants d’éducation soit l’équivalent du nombre de postes que le ministère a créé à la rentrée 2012 dans le cadre des mesures d’urgence. De telles suppressions sont en totale contradiction avec les engagements pris par le gouvernement d’augmenter le nombre d’enseignants et de personnels d’éducation dans les établissements durant le quinquennat. En annonçant dans le même temps la création de 10 000 emplois aidés pour les établissements du second degré, le ministre a reconnu l’insuffisance des moyens dont disposent aujourd’hui nos établissements pour assurer l’encadrement des élèves et l’aide aux devoirs. Mais la nature de ces emplois hypothèque la portée et l’efficacité de la mesure annoncée. Et une fois encore c’est le recours aux emplois les plus précaires qui est choisi pour des raisons de financement.

C’est donc une rentrée difficile qui nous attend. Rendez- vous en septembre pour dès la prérentrée faire le point avec nos collègues et organiser les interventions nécessaires.

Communiqué du SNES le 6 aout 2013

Rentrée 2013 : sous la "refondation", l’austérité ! (SNES)
Tag(s) : #Education
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