Le 49e Salon international de l’aéronautique et de l’espace, qui se déroule jusqu’au 26 juin au Bourget, est, certes, marqué par un record historique de commandes d’appareils. Mais les scoops orchestrés par les services de communication ne doivent pas faire oublier que ce secteur industriel, en croissance positive continue (4 % à 5 % par an) malgré la crise, doit faire face à des défis majeurs, technologiques, énergétiques, écologiques, mais aussi sociaux en développant recherche, emploi et formation qui garantissent «une indépendance technologique de la France et de l’Europe indispensable pour promouvoir une politique de coopération et de codéveloppement dans le monde». C’est un des points de vue porté par la délégation du PCF, emmenée par Pierre Laurent, secrétaire national, et Marie-George Buffet, députée de Seine-Saint-Denis, venue, là, à la rencontre d’entreprises comme EADS, Aérolia, Thales ou Safran. Des entreprises aux savoir-faire incontestables, mais soumises à des recompositions capitalistiques et à des modes de productions qui génèrent des craintes dans les rangs des salariés. Dans ce contexte, le PCF travaille à l’idée de créer un «pôle français public d’aérostructure» et réaffirme la pertinence de donner «aux salariés plus de droits sur les choix stratégiques des entreprises», les communistes se plaçant dans une perspective globale de désarmement au profit d’applications civiles, y compris pour des technologies de pointe, de type drones. L’aéronautique emploie directement 300 000 personnes en France. Mais un hub comme Roissy représente, à lui seul, toutes activités confondues, 100 000 emplois. Cette escale au Bourget a permis à Marie-George Buffet de raviver sa proposition d’agrandir le lycée Briand du Blanc-Mesnil, tout proche, pour y créer toutes les filières possibles liées à l’aéronautique. Pas de progrès sans formation, et ce «salon dynamique permet la rencontre avec des métiers qui expriment des besoins d’investissements dans ce domaine», a souligné Pierre Laurent.