Marseille : Tous les syndicats ensemble dans la rue le 7 !

Objectif: faire encore plus fort que le 24 juin où l’on a compté 80 000 manifestants à Marseille. ROBERT TERZIAN

C’est Alain Comba, secrétaire de l’Union départementale FO qui le dit : « nous avons trouvé un terrain d’accord dès le mois de juillet. Même si le mot "retrait" ne figure pas sur la banderole, l’ensemble des organisations syndicales de ce département appelle à une manifestation commune le 7 septembre à Marseille ». Et le même de préciser que représentants des organisations départementales de la CFDT, de la CFTC, de la CGC, de la CGT, de FO, de la FSU, de Solidaires et de l’UNSA se retrouveront vendredi prochain, 27 août pour en définir les modalités. La liste est bonne, le compte aussi. Pas un des 8 syndicats de salariés ne manquera à l’appel. Un événement à la mesure de l’enjeu : mettre à échec le projet gouvernemental dit « réforme des retraites ».
Rebondir après le 7 septembre

C’est ce que souligne aussi Jean-François Longo, le secrétaire général de la FSU 13. « Il est important d’avoir réussi à Marseille le rassemblement de toutes les organisations syndicales. Dans l’appel à la mobilisation, comme dans celui à la manifestation commune ». Evoquant ensuite la rencontre nationale de la veille, l’enseignant syndicaliste rappelle que la FSU y a insisté « pour que soit affirmée la volonté de rebondir après le 7 septembre. Il a été convenu que " les 8", se retrouveraient le lendemain pour décider de la poursuite de l’action ». Au plan départemental, poursuit-il, en ses félicitant du fait qu’il y aura « une seule manifestation à Marseille », nous avons voulu exprimer la volonté de voir « la réforme gouvernementale abandonnée, et soulignée la nécessité d’une autre réforme ». Fondée sur le principe d’ « une meilleure répartition des richesses ».

Michel Costes, porte-parole départemental de Solidaires, se félicite lui aussi de la décision de la rencontre nationale du 8 septembre. A la question de la possibilité de faire reculer Sarkozy et le gouvernement, il répond « franchement oui ». A l’appui de cette conviction : « ce gouvernement est en crise ». Et d’enfoncer le clou en dénonçant « les diversions qu’il met en place, entre autres, l’insupportable chasse aux  roms ». Pour lui, « la situation reste ouverte, et le niveau de la mobilisation du 7 septembre pèsera sur la suite des événements ».
    Un point de vue partagé par Alain Comba, « à condition que l’on ne s’en tienne pas à ce type de manifestation ».     Il réaffirme son regret que l’accord ne se soit pas réalisé sur la question de « retrait ». En rappelant que sur le CPE, « nous nous en étions tenu à ce mot d’ordre, et (que) nous avons gagné ! »

CHRISTIAN CARRERE