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Hollande et Sarkozy au coude à coude
23-04-2012
Comme partout en France, on a un peu moins voté à Marseille que lors de la dernière présidentielle (78,6% contre 82,55% en 2007). Robert Terzian
Jean-Luc Mélenchon réunit 14%, il réalise son meilleur score dans le 16e avec près de 21%. Troisième, Marine Le Pen est à 21,2% comme son père aux régionales de 2010.

Tout au long de la soirée le candidat socialiste a été talonné de très près par Nicolas Sarkozy dans la cité phocéenne. Il finit la course premier d’une très courte tête à quelques dixièmes de points du président sortant qui l’a devancé temporairement aux alentours de minuit avant de lui céder définitivement la place numéro 1 (28% contre 27%).
Dans un département qui a rarement porté François Hollande en tête, la cité phocéenne fait figure d’exception de poids. En revanche comme partout en France, on y a un peu moins voté que lors de la dernière présidentielle (78,6% contre 82,55% en 2007). De même, à l’échelle de la ville l’ordre d’arrivée des candidats est le même qu’au niveau national. Troisième avec 21,2%, Marine Le Pen réunit un score plus fort que dans la totalité du pays. Bien que mobilisant plus de voix compte tenu de la participation importante, elle obtient le même pourcentage que son père aux régionales de 2010 à Marseille. Les 10e et 11e arrondissements la placent en tête avec respectivement 27,20% et 27,23%. La candidate d’extrême-droite passe la barre des 20% dans une demi-douzaine d’arrondissements, laissant craindre à l’UMP des triangulaires dévastatrices aux législatives particulièrement en cas de victoire de François Hollande. Marine Le Pen réalise sa plus mauvaise performance dans le 1er avec 9,93%.

Un clivage Nord-Sud toujours marqué

Les fortes disparités socio-économiques se retrouvent dans les résultats très contrastés à l’intérieur même de la ville. Nicolas Sarkozy est en tête dans les 6e, 7e (34,9%), 9e (33,4%), 12e (34,6%). Mais c’est dans le 8e arrondissement qui compte selon l’Insee la plus forte proportion de foyers fortunés que le président sortant récolte sa plus belle moisson de voix : 41,2%. Les élus UMP du sud de la ville devraient ainsi sauver les meubles lors des prochaines échéances.
A l’opposé, son rival socialiste fait la course en tête dans les 1er (39,2%), 2e (38,3%), 4e (26,55%), 5e (29,18%), 13e (29,8%), 14e (38,2%), 15e (37,52%) et 16e (30,48%). C’est dans le très populaire 3e arrondissement qu’il engrange son meilleur score marseillais : 42,7%. Un trésor pour les législatives sur lequel lorgnent Lisette Narducci, la maire du 2e secteur (ex PS), et le candidat officiellement investi le maire PS du 1er secteur Patrick Mennucci.
Pas de miracle marseillais pour Eva Joly qui réunit un peu plus de 2% dans la cité phocéenne, très loin des 16% de Michèle Rivasi aux européennes et même des 10% de Laurence Vichnievsky aux régionales dans la ville. Lot de consolation pour la candidate écologiste : un pic à 4,99% dans le 1er. Reste à voir de quelle manière cet échec handicapera la campagne de Karim Zéribi (EELV) candidat dans les quartiers Nord face aux autres candidats de gauche.

Le Front de gauche autour de 22% dans le 1er et le 16e

Le candidat du Front de gauche, après le grand rassemblement du Prado, réunit près de 14% des suffrages soit le double du résultat des régionales. Il recueille le score honorable de 9,6% dans le 8e et sans surprise reçoit ses meilleurs résultats des arrondissements populaires. Dans le 2e (18%), le 3e (17,4%), le 5e (16,5%), le 14e (16,2%), le 15e (18%). Jean-Luc Mélenchon passe la barre des 20% dans deux arrondissements, le 1er (21,9%) et le 16e (22,2%). Des scores qui laissent espérer à Marie-Jo Cermolacce un très bon résultat dans la 4e circonscription et ouvrent le jeu dans la 7e où Jean-Marc Coppola porte les couleurs du Front de gauche.
François Bayrou quant à lui divise plus que par deux son score phocéen de 2007 (14%) et finit avec 5,5%.
L’ensemble de ces résultats, en bousculant les rapports de forces à gauche, change en profondeur la physionomie politique de Marseille et semble ouvrir un nouveau cycle. Le second tour apparaît serré avec comme grande inconnue le comportement de vote des électeurs FN. L’issue des législatives très liée à celle de l’élection présidentielle devrait quant à elle poser les jalons de la bataille pour la mairie en 2014.

Léo Purguette
Tag(s) : #ELECTIONS PRESIDENTIELLES
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