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La réforme de Sarkozy doit battre en retraite

Un millier de participants combatifs et une unité inédite avec es responsables syndicaux, politiques, associatifs, rassemblés hier soir à Marseille.


8 juin 2010

Le meeting d’hier soir au Docks Suds, à Marseille, initié par la Fndation Copernic et le mouvent ATTAC, portait une tonalité résolument offensive.

Un millier de participants très combatifs reflétait la diversité étalée sur une tribune où se côtoyaient responsables syndicaux, poliitiques, associatifs et citoyens.

C’est Mireille Chessa (CGT) qui ouvrait la série des interventions successives. « Rien n’est joué » dira-t-elle en appelant « à une nouvelle mobilisation d’envergure le 24 juin » et en soulignant que « la CGT n’a pas pour vocation première d’écrire un projet de société » mais que « les luttes sociales doivent être prolongées par le mouvement politique ».

Puis la salle semble dire chiche à Olivier Besancenot (NPA) lorsqu’il lance que « la Gauche doit aller ensemble à la bataille pour défendre le droit à la retraite. »

La bombe à retardement

L’aller-retour fécond entre syndicats et Partis politiques se poursuit avec Jean-François Longo (FSU) qui invite à regarder de très près « la bombe à retardement » que prépare le gouvernement à l’encontre des fonctionnaires et qui estime que « ce gouvernement va donner avec 2010, une nouvelle année de référence au mouvement social ».

Une combativité qui est la marqué de l’intervention de Maie-George Buffet (PCF) qui souligne que « la droite veut faire payer sa crise au peuple » et qu’il faut « une mobilisation sans précédent » pour défendre « la retraite à 60 ans qui est un droit fondamenal et une avancée de civilisation ».

« Notre combat est légitime » ajoute Marie-George Buffet qui exhorte « à arrêter Sarkozy maintenant ans attendre 2012 ».

« La victoire est au bout d’une mobilisation citoyenne » fait écho Eric Coquerel (Parti de Gauche) qui appelle à « aller prendre ce que les capitalistes nous volent depuis 25 ans ».

Puis, Jean-Baptiste Prévôt (UNEF) se taille un beau succès quand il lance que « les étudiants, les jeunes, se savent pas quand il vont commencer à travailler » et, avec cette réforme, « ils ne sauraient pas quand ils s’arrêteraient de bosser ».

C’est -ensuite au dirigeant des Verts et d’Europe-Écologie, Alain Lipietz, de considérer que « ce n’est pas que la colère qui nous mobilise mais aussi la perspective d’un nouveau projet de société ».

Pour Patrick Pieroni (CFDT), cette perspective s’appuie sur un constat incontournable qui veut que « les salariés sont avant tout des êtres humains et pas des kleenex ».

Société du plein emploi Marie-Noëlle Lieneman (courant Gauche avenir du PS) appelle de son côté à « une société du plein emploi » pour répondre au financement des retraites tandis que Gilles Prou-Gaillard (UNSA) estime que « c’est par l’unité que nous pourrons gagner ».

Christian Piquet (Gauche unitaire) lance un avertissement assez solennel lorsqu’il s’écrie qu’« à gauche, on a pas le droit de transiger avec la retraite à 60 ans à taux plein ». Message reçu.

Mais c’est la représentante des « Collectifs unitaires » qui naissent un peu partout dans la région qui se taillera la part du lion à l’applaudimètre. Le meeting d’hier soir en est quelque part l’émanation et le reflet dynamique.


Michel Del Picchia (La Marseillaise, le 8 juin 2010)

Tag(s) : #Retraites
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