La Loi Woerth adoptée les luttes continuent
Article publiée dans La Marseillaise du jeudi 2 décembre
2010
Les personnels civils du ministère de la Défense en grève, se rassemblent ce jeudi matin. Les facteurs du 2e poursuivent leur
grève et courent dans les rues de Marseille.
Ce matin, les personnels civils du ministère de la Défense, en grève, se rassemblent à 8 heures devant la caserne Audéoud, située
111, avenue de la Corse, dans le 7e arrondissement de Marseille, à l’appel unitaire de leurs syndicats CGT, CFDT, Unsa et à celui de Force ouvrière.
Cette manifestation s’inscrit dans le cadre d’une journée nationale d’action correspondant avec la réunion à
Paris de la Commission paritaire ouvrière (CPO). Il s’agira de réaffirmer l’exigence du maintien des décrets salariaux des personnels à statut ouvrier de l’Etat. Ces décrets alignent les salaires
de ces personnels sur ceux des métallos de la région parisienne. Prétexte des menaces qui pèsent sur ces décrets, « l’équité ». Vu que les personnels administratifs sont fonctionnaires et
relèvent, eux, du statut de la fonction publique d’Etat. Quand on sait que les salaires de ces derniers sont gelés pour les 3 années qui viennent, on comprend l’attachement des travailleurs de
l’Etat aux décrets en question.
Et puis, il n’est pas davantage question pour eux de voir leurs effectifs fondrent avec le non remplacement d’un
départ à la retraite sur 2, comme il en va chez les fonctionnaires. Parmi les objectifs de la journée d’action de ce 2 décembre, figure donc l’exigence du « maintien des emplois » et « la reprise
des embauches des ouvriers d’Etat ».
Presque à la même heure, les facteurs du 2e arrondissement de Marseille se retrouveront devant leur bureau de
Poste pour une manifestation originale dans les rues de Marseille (lire ci-dessous). Ces facteurs en seront à leur 57e jour de grève contre la politique de leur direction tendant à généraliser le
recours à des intérimaires en lieu et place des emplois stables. Ce mouvement bénéficie du soutien des usagers de l’arrondissement et de leurs élus dont Lisette Narducci, maire du secteur. Benoit
Hamon et Marie-George Buffet leur ont également apporté le soutien national des partis socialiste et communiste.
Ce mouvement de grève, qui mobilise 100% du personnel concerné, cadres compris, a également reçu le soutien du
théâtre de Lenche qui propose de reverser l’intégralité de sa recette du samedi 4 décembre aux grévistes. Ce soir là, sera présenté à 20 heures, au Mini Théâtre situé 96, rue de l’Evéché (2e
arrondissement), la pièce d’Eugène Labiche, La station Champbaudet, mise en scène par la compagnie de l’Egrégore. Il est recommandé de « venir nombreux », et de réserver à l’avance au
04.91.91.52.22.
Ces deux actions en témoignent, après les puissantes manifestations qui ont ponctué la lutte contre la réforme
Woerth-Sarkozy des retraites, le climat revendicatif est loin d’avoir retrouvé un ciel serein. C’est ainsi qu’on apprenait, hier matin, que les facteurs colis du 8e arrondissement s’étaient eux
aussi mis en grève.
Est-il également besoin de rappeler la mobilisation des salariés de Netcacao qui refusent l’étouffement financier
de leur entreprise dont les carnets de commandes sont pourtant on ne peut plus garnis. Beaucoup d’entre eux avaient participé à la lutte qui a mis en échec la décision de Nestlé de laisser une
friche industrielle sur le site de Saint-Menet, dans la vallée de l’Huveaune. Avec leurs collègues embauchés depuis la création de Netcacao, ils n’entendent pas laisser les banques les priver de
leur victoire.
Quant à leurs –presque- voisins de Fralib, ils continuent d’exprimer leur refus de la décision d’Unilever de
fermer leur usine de Gémenos.
CHRISTIAN CARRERE