Le soutien aux lycéens de Nanterre ne faiblit pas !

Un rassemblement a eu lieu, hier matin, devant le lycée Joliot-Curie de Nanterre pour protester contre les poursuites judiciaires à l’encontre de trois élèves, à la suite d’une plainte de la proviseure de l’établissement. Pendant que les lycéens entraient dans l’établissement encadrés par des policiers, des jeunes soutenus par des enseignants, des militants et des élus de gauche ont distribué des tracts dénonçant la situation. Ces trois lycéens - dont deux sont mineurs - avaient été placés vingt-quatre heures en garde à vue, lundi dernier, à la suite d’une plainte de la proviseure, après un conseil de discipline houleux qui s’était déroulé le 19 décembre dernier.

La lycéenne majeure doit être prochainement convoquée par la justice, tandis que les deux mineurs, un garçon et une fille, ont été mis en examen la semaine dernière par un juge des enfants pour « menaces de mort sur personne chargée de mission de service public et menace d’atteinte aux biens dangereuse pour les personnes ». Des enseignants interrogés devant le lycée ont réclamé que la proviseure retire sa plainte. « Il y a eu des dérapages verbaux », a commenté une professeure, qui conteste la qualification de « menaces de mort ». Une des mises en cause avait affirmé la semaine dernière que la phrase « le lycée va brûler » avait été « écartée de son contexte ». « Contraint de fléchir devant les lycéens, le gouvernement de Nicolas Sarkozy tente de plus en plus de caporaliser la vie publique », analyse de son côté la sénatrice communiste des Hauts-de-Seine, Brigitte Gonthier-Maurin, qui note qu’un des trois lycéens concernés avait « activement participé à l’action contre la réforme des lycées ». L’élue réclame donc « l’arrêt des poursuites judiciaires » contre les trois lycéens de Joliot-Curie.

S. B.