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Les voix de la jeunesse pour un autre avenir !
19-12-2008
 

Hier matin, les lycéens de THiers, à Marseille, bloquaient l'entrée (Photo MLT)
Hier matin, les lycéens de THiers, à Marseille, bloquaient l'entrée (Photo MLT)
De Toulon à Nîmes en passant par Montpellier ou Marseille, les lycéens se sont mobilisés pour leur avenir avec une détermination remarquable
 

 

La journée d’hier a été marquée à Toulon,  Marseille, Nîmes et Montpellier, par la réponse des lycéens au « report » de la réforme des lycées. Nous avons demandé à nos équipes de nous faire le point sur cette journée d’action dans la zone de diffusion du journal.


Var


    Plusieurs centaines de lycéens ont défilé hier matin à Toulon. Une mobilisation moins massive qu’attendue car certains avaient opté pour le maintien du blocus de leur établissement notamment à Draguignan, Brignoles et Saint-Maximin. Le cortège qui a défilé sur les bords de la rade comprenait ainsi essentiellement des lycéens de Toulon et La Seyne. Ils n’ont pas reçu
le renfort des étudiants de l’IUT, mobilisés depuis plusieurs jours contre la loi Pécresse qui menace l’existence même de ces formations universitaires techniques. De même, peu d’enseignants se sont joints à la mobilisation.
    Partis de la Place de la Liberté, les lycéens ont défilé jusqu’à la préfecture, où une délégation a été reçue, via l’Hôtel de Ville, l’avenue Roosevelt et la rue François Fabié. Après le recul observé par le ministre de l’Education nationale Xavier Darcos, les jeunes ne se contentent d’un report mais exigent au contraire une suppression de la réforme.
    Les lycéens, qui envisagent de reprendre leur mobilisation à la rentrée, décideront aujourd’hui, lors des assemblées générales qui se tiendront dans les établissements varois, des suites à donner à leur mouvement.


Marseille


    De 2000 lycéens selon la police à 4000 selon les organisateurs, ont défilé jeudi à Marseille contre la réforme du lycée reportée d’un an par le ministre de l’Education nationale, réclamant son retrait pur et simple.
    Encadrés par des enseignants venus « les aider à s’organiser », ils se sont rassemblés sur le Vieux-Port avant de remonter énergiquement la Canebière derrière des banderoles où l’on pouvait lire : « Reporter n’est pas supprimer », « si la loi passe, l’Education trépasse » ou « Darcos bientôt plus mort que Derrick ». Dans le même temps, 31 lycées sur les 105 que compte l’Académie d’Aix-Marseille ont connu des perturbations selon le rectorat. Sur le pavé, les jeunes manifestants accusent toujours la réforme bien que reportée selon l’annonce faite lundi par Xavier Darcos. « Le ministre a annoncé le report de sa réforme mais on est pas dupe. Il faut qu’il retire son projet et fasse la réforme avec nous », souligne François Lucchini, responsable de l’Union nationale lycéenne (UNL) dans les Bouches-du-Rhône, l’une des organisations ayant appelé à la manifestation avec la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl).


Gard


    Du bruit ! Beaucoup de bruit ! De la colère quitte à s’en arracher les cordes vocales. Huit cents manifestants ont convergé hier en début d’après-midi vers la Maison carrée.
    Universitaires, parents d’élèves, enseignants de la FSU tous étaient solidaires de lycéens déterminés à ne pas lâcher le morceau, à la veille de la trêve des confiseurs. « Il était important de frapper un gros coup, de montrer un signe fort à Darcos et Sarkozy, ne serait-ce que pour qu’ils comprennent qu’on sera de nouveau dans la rue en janvier s’ils ne changent pas leur fusil d’épaule. Et ce fusil là va assassiner toute une génération », déplore Stéphan, élève de première à Daudet.
    Côté enseignants, l’annonce des 13 500 suppressions de postes n’est toujours pas digérée. « Soit l’on s’oriente vers une hausse des effectifs soit vers des heures sup’ obligatoires que nous refuserons. Il est temps de remettre l’homme au centre de cette société. Pour ces jeunes en souffrance, l’argent ne fera pas le labeur ». A Nîmes, si beaucoup pensent qu’une réforme demeure nécessaire, c’est avant tout en investissant sur l’avenir. En tournant le dos à la réforme Darcos !


Hérault


    A Montpellier hier après-midi, plus de 3 000 lycéens venus également des villes alentours (Sète, Lodève, Clermont-l’Hérault…) ont défilé du jardin du Peyrou à la Préfecture dans une coulée de colère.
    Plus tôt dans la journée, ils étaient 500 à descendre dans la rue à Béziers pour obtenir le retrait définitif de la réforme des lycées, désormais précédée par sa mauvaise réputation. Sa simple suspension, qui ne revient, ils l’ont bien compris, qu’à reculer pour mieux sauter, ne les leurre pas : « On n’est pas contre une réforme du lycée, mais pas de cette manière là, à l’économie. On veut un changement qui soit bénéfique pour les profs et les élèves. On a bien réussi, en quelques jours, à repousser la réforme. Eh bien maintenant on est déterminés à rester mobilisés jusqu’à sa suppression totale », assure Nicolas, en seconde au lycée Joffre, à Montpellier.
    Dans les rangs soudés au son des slogans - « Jeunes en colère, lycées en galère » - quelques enseignants : « Cette réforme n’a qu’un seul objectif : gagner du fric. C’est un habillage des suppressions de postes. On se battra jusqu’au bout contre cette mise à mort de l’éducation », proteste une enseignante du lycée Jean Monnet de Montpellier.

Reportage
Emmanuelle Barret (Marseille), Amélie Goursaud (Montpellier), Fabrice Rougier (Nîmes),
Serge Payrau (Toulon).


http://journal-lamarseillaise.com/le-fait-du-jour/les-voix-de-la-jeunesse-pour-un-autre-avenir.html
Tag(s) : #Education
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