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160000  lycéens dans la rue malgré le recul de Darcos !



Entre 127.000 et 160.000 jeunes ont manifesté jeudi dans toute la France contre le projet de réforme du lycée. Xavier Darcos a proposé l'ouverture d'«états généraux du lycée».

Entre 127.000 (selon la police) et 160.000 jeunes (selon les organisateurs), ont manifesté jeudi dans toute la France pour réclamer le retrait définitif du projet de réforme du lycée du ministre Xavier Darcos, sur fond de blocage de nombreux établissements.

Darcos veut «une sorte d'états généraux du lycée»

En début de soirée, Xavier Darcos, a déclaré sur France Info qu'il entendait organiser «une sorte d'états généraux du lycée à partir des établissements», pour essayer de «faire s'exprimer tous les lycéens».

Un peu plus tôt, devant les sénateurs, le ministre de l’Education a affirmé qu’il allait «rouvrir la totalité du dossier» de la réforme du lycée. «Nous allons reprendre les choses à zéro, nous allons prendre le temps sans hésiter précisément, de sorte qu’on ne dise pas que cette réforme est faite à la va-vite et pour des raisons qui ne seraient pas dictées par l’intérêt des lycéens, par l’intérêt des jeunes de ce pays», a-t-il assuré.

«Les circonstances exigent plus d’explications (…), que nous travaillions différemment, nous allons le faire, mais nous ne changerons rien à l’objectif de réforme», a-t-il dit.

Le ministre a rappelé les principes auxquels il était «attaché» pour cette réforme: «Que tous les lycéens aient une culture commune, que nous personnalisions l’aide que nous devons leur apporter (…), qu’ils puissent avoir un second choix s’ils se sont mis en difficulté par des options qu’ils auraient mal choisies, de sorte d’éviter l’échec».

«Notre éducation n’est pas au service du fric!»

Les concessions de Darcos n'ont pas suffit à calmer les lycéens qui arboraient aujourd'hui des banderoles telles que «Darcos, maintenant ou dans douze mois, ta réforme on n’en veut pas» (Lyon), «Darcos démission pour sauver l’éducation» (Rennes), «Notre éducation n’est pas au service du fric!» (Paris), «Au clair de la Lune, mon ami Darcos, prête-moi ta thune, pour payer mes profs» (Lille).

A Paris, ils étaient entre 7.500 personnes, selon la police, et 13.000 selon les organisateurs. Dans l’Ile-de-France, des barrages filtrants (Hauts-de-Seine) ou des blocages de lycées ont marqué cette journée.

A Orléans, la manifestation s’est déroulée dans le calme malgré quelques interpellations en marge du défilé et une présence policière particulièrement nerveuse, selon notre correspondant régional.

Dans l’Ouest, où le mouvement lycéen est particulièrement implanté, les cortèges ont regroupé notamment 5.000 personnes à Rennes. Certains lycées, souvent privés, ont par ailleurs été fermés jusqu’aux vacances en Loire-Atlantique, dans le Finistère, le Morbihan ou la Manche.

Entre 5.500 et 10.000 jeunes ont défilé à Lyon, perturbant les transports en commun. Des heurts avec jets de pierre et bousculades ont émaillé la manifestation. Une quarantaine de personnes ont été interpellées ou contrôlées, selon la police.

Les lycéens du Nord-Est, particulièrement à Nancy, étaient fortement mobilisés tout comme dans la région Midi-Pyrénées où 51 établissements sur 125 étaient perturbés.

A Lille et dans le Nord du pays, plusieurs milliers de lycéens ont manifesté, demandant «le retrait total de la réforme».

A Bordeaux, la mobilisation commence à baisser, mais reste forte. Ils étaient encore environ 2400 lycéens dans la rue aujourd'hui, de tout le département.

«On a tous les éléments d'une crise sociale»

Les partis de gauche ont apporté leur soutien aux lycéens. Benoît Hamon, porte-parole du PS, a estimé que le gouvernement avait «allumé un incendie qu’il ne parvient pas à atteindre», alors que François Fillon a accusé le PS de vouloir «créer des tensions» en appelant ses militants à manifester auprès des lycéens.

Le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, a déclaré  s’attendre à «une suite de mouvements dans l’Education nationale» et à un mouvement social «remarquable» au mois de janvier.

«On a tous les éléments d’une crise sociale qui rejoindrait la crise de l’éducation», a t-il déclaré. «Tout le monde est confronté aux effets dévastateurs de la crise, tout le monde a le sentiment que les réponses du Président Sarkozy sont partiellement à côté de la plaque», notamment parce qu’il n’a «pas traité la question des salaires».

http://www.liberation.fr/societe/0101306538-darcos-veut-ouvrir-des-etats-generaux-du-lycee
 

Tag(s) : #Education
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