Un dossier à lire dans l’Humanité de mardi.
Plusieurs associations de défense des droits de l’homme s’étaient inquiétées « des risques encourus par les Afghans », rappelant le sort de Mohamed Hussein, à qui l’Australie avait refusé l’asile, décapité à son arrivée en Afghanistan.
La mobilisation a fait reculer Brice Hortefeux, qui compte poursuivre ce type « d’expulsions collectives », qui sont l’un des objectifs fixés par Nicolas Sarkozy sur le dossier immigration dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne.
Informé de l’arrestation dans la région de Calais de dizaines de jeunes Afghans qui tentent de passer en Grande-Bretagne, de leur placement en rétention au CRA de Coquelle et des menaces d’expulsion par charter qui pèsent sur eux, l’écrivain franco-afghan Atiq Rahimi, prix Goncourt 2008 a fait la déclaration suivante le 11 novembre :
« La présence en France de ces 54 jeunes afghans témoigne de la situation que connaît actuellement l’Afghanistan. Les renvoyer dans leur pays c’est les condamner à un avenir incertain, c’est prendre le risque de les laisser aux mains des fondamentalistes qui détournent le désespoir de cette jeunesse à des fins religieuses extrémistes. Pour combattre l’obscurantisme , les armes à notre disposition sont multiples ; mais la plus sûre et la plus efficace est l’éducation. En offrant l’asile à ces jeunes, comme elle le fit pour moi en 1985, la France les aidera à poursuivre leurs études et à ne pas tomber dans l’abîme de l’ignorance. »