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L’eau : un enjeu de civilisation, un bien commun qui exige ré-appropriation citoyenne et démocratique

 

Mis en ligne : 20 mars

L’ONU consacre jeudi 20 mars 2008 une Journée mondiale de l’eau sous le thème de « L’assainissement ». Si la question est cruciale, elle n’est qu’un premier pas vers les moyens qui permettraient de « faire face à la pénurie » (thème 2007).

En effet, les conclusions et les constats faits d’année en année ne font qu’affiner les prévisions les plus alarmistes quand aux conflits et troubles que cette ressource essentielle à la vie risque de provoquer dans les années à venir.

Encore 1 milliard d’être humain ne dispose pas de cette ressource aujourd’hui. Un tiers de la population mondiale (2,4 milliards de personnes) continue de vivre sans une eau de qualité, sans équipement pour y avoir accès La demande explose sous les effets conjugués de l’explosion démographique et du réchauffement climatique, surtout dans les pays en voix de développement.

Le 7è objectif de développement pour le Millénaire adopté en 2002 au Sommet de Johannesburg, réduire de moitié d’ici à 2015 par rapport à 1990 la part d’humains privés d’eau potable, est pratiquement hors d’atteinte.

Pourquoi ?

Parce que les équipements coûtent cher, parce que les pays qui en ont le plus cruellement besoin ne peuvent faire face. Parce qu’une ressource rare est aussi source de profit.

Il faut :

- Faire reconnaître le caractère de bien public de l’eau
- Engager la ré-appropriation publique de l’eau
- Mettre en place un système de redevances incitatif

Et comme le soulignait déjà Marie George Buffet l’année dernière :

« La France a un rôle important à jouer pour promouvoir l’existence d’un droit inaliénable à l’eau, le formaliser clairement dans les instances internationales auxquelles elle participe et le faire respecter y compris pour les plus pauvres, au Nord comme au Sud.

Dans notre pays, la domination des grands groupes privés sur l’eau potable est écrasante. Les consommateurs paient des sommes considérables alors que la qualité de l’eau se dégrade. Pour sortir de cette logique inacceptable, je propose d’engager, avec les collectivités locales, un processus de ré appropriation publique des services de l’eau et de l’assainissement.

En France comme à l’échelle planétaire, il faut sortir de cette logique de marchandisation pour aller vers une maîtrise sociale et publique de l’eau. »

Il s’agit d’un engagement communiste fort et les résultat récents en témoignent. Partout les candidats communistes se sont battus pour exclure cette ressources du domaine marchant, en faisant du contrôle et de la gestion collective un gage pour le développement durable.

En garantissant un accès équitable et de qualité à cette ressource, les communistes montrent au niveau local, dans la gestion et l’innovation, que « tout n’est pas marchandise ».

Vierzon : Avec Nicolas SANSU, pour une régie municipale de l’eau



Tag(s) : #Services publics
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