Générisation du Paracétamol : plus de 1000 emplois menacés
Lundi, 5 Mai, 2014
Des députés de gauche et de droite s'alarment des effets "catastrophiques" sur l'emploi en France de la substitution du paracétamol de "marque" par des génériques, dans une récente lettre à Marisol Touraine à l'initiative du député communiste de l'Oise, Patrice Carvalho.
Cette lettre à la ministre de la Santé datée du 29 avril, à l'initiative du député PCF de l'Oise Patrice Carvalho, est cosignée par des élus comptant dans leurs circonscriptions une usine Sanofi ou BMPS UPSA produisant du Doliprane ou du Dafalgan et de l'Efferalgan: Jean-Pierre Blazy (PS, Val d'Oise), Jean-Pierre Door (UMP, Loiret), Conchita Lacuey (PS, Gironde), Lucette Lousteau (PS, Lot-et-Garonne), Clotilde Valter (PS, Calvados). Convaincus qu'"il n'y a rien à gagner, mais au contraire beaucoup à perdre" à inscrire le paracétamol au tableau des génériques, comme le propose l'Agence nationale de sécurité du médicament, ces députés affirment que "la substitution par un générique n'aura aucune répercussion sur le prix" alors que "les effets sur l'emploi seraient catastrophiques" avec plusieurs milliers d'emplois menacés potentiellement.
Molécule la plus vendue dans l'Hexagone, avec 500 millions de boîtes dont 80% sortent des usines Sanofi et BMS UPSA, le paracétamol existe sous forme générique depuis longtemps, mais ne figure pas sur la liste des génériques que le pharmacien doit fournir à la place des médicaments prescrits. S'ils ne contestent pas le développement des génériques pour permettre "aux patients d'accéder aux médicaments à moindre coût et à la Sécurité sociale de mieux maîtriser les dépenses", ces élus observent que les trois médicaments coûtent 1,95 euro la boîte contre 1,90 euro pour les génériques et que Sanofi et BMS Upsa se sont engagés à aligner leur prix à 1,90 euro au 1er janvier 2015.