EADS taille dans l’emploi par paquets de 1000 salariés

EADS taille dans l’emploi par paquets de 1000

Rédaction Web

9 Décembre, 2013

1000 emplois en France, 5800 avec Allemagne, l’Espagne et l ‘Angleterre, seront supprimés par EADS sur 3 ans. Un désastre social d’autant plus cinglant que le gouvernement Français a choisi de se désengager du capital du groupe en 2012…

C’est le syndicat Force ouvrière qui a donné les précisions sur ce désastre annoncé. Sur les 1000 suppressions de postes en France, "apparemment 300 sont sans réelle solution à ce jour" dit le syndicat. Les 5800 postes concernent donc les divisions défense(Cassidian) et espace (Astrium) du groupe que le directeur exécutif Tom Enders a entrepris de regrouper avec la production d'avions de transport militaires d'Airbus Military, au sein d'une seule division, Airbus Defense and Space. Dans le détail, le plan qu'EADS a présenté en comité de groupe européen concerne 4500 emplois en CDI, dont 500 postes dans les "fonctions support", et l'arrêt de contrat de 1300 intérimaires, toujours selon FO. Le syndicat dénonce "une logique purement financière avec comme seule volonté affichée, un taux de rentabilité à 10%".

[1] Jean-Luc Mélenchon a estimé que c’était là "la facture industrielle et sociale du désengagement de l'Etat dans EADS". A juste titre, puisque si l’Espagne, l’Allemagne et la France possède encore 12 % du capital du groupe, ils ne sont que de simples actionnaires et ne sont plus représentés au conseil d'administration, à la demande du patron allemand d’EADS. Et François Hollande a accepté ce "recul des Etats en général et de la France en particulier dans le capital du groupe, et augmentation du capital flottant soumis aux aléas boursiers" dénonce le co-président du PG. Jean-Luc Mélenchon demande d’ailleurs "qu'une commission d'enquête parlementaire soit saisie pour mettre à plat les conditions dans lesquelles l'intérêt national a été abandonné, les responsables de cette trahison et la légalité des décisions prises par le gouvernement ou ses mandants en la matière".

Le plus grand syndicat d'Allemagne, IG Metall, avait organisé le mois dernier une vaste journée d'action en guise d'avertissement. Plusieurs syndicats français ont adressé une lettre au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, estimant qu'un "groupe industriel dont le carnet de commandes est d'environ 650 milliards d'euros (...) doit être en mesure de maintenir l'activité de ses sites". Eux aussi demandent aux États de "peser afin que les intérêts industriels nationaux ainsi que les intérêts sociaux des personnels d'EADS soient préservés".

• Les syndicats d’Airbus Group inquiets [2]
  Défense : la France vend ses parts d'EADS et achète des drones aux Américains [3]

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