Rédaction Web
18 Septembre, 2011
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, réception aux personnalités, Fête de l'Humanité, 17 septembre 2011
Madame, Monsieur, Chers amis, chers camarades,
L'histoire jugera sévèrement ceux qui, dans la tempête, seront restés sur le quai à regarder le bout de leurs souliers.
Depuis trois ans maintenant, tout le monde parle de crise historique du capitalisme. Mais à quoi bon, si ce n’est pour prendre la mesure de ce que cela implique ? A quoi bon, pour nous femmes et hommes de progrès, qui voulons le changer le monde si ce n'est pour agir et sortir le pays de la soumission ?
Nous sommes à l'heure où chacune et chacun d'entre nous, citoyens de toute condition, responsables de tous ordres, avons un devoir d'anticipation, avons le devoir de quitter les certitudes acquises en temps de paix pour aller au devant du tumulte de l’histoire, et tout faire pour inventer un nouvel avenir pour l’humanité.
La crise de 1929 a produit le Front populaire et la Deuxième guerre mondiale. La Résistance face à l’occupant nazi et à la collaboration vichyste a construit les conquêtes sociales de la Libération. Aujourd’hui, la crise peut conduire à un formidable recul de la civilisation humaine, elle peut aussi être le point de départ d'une nouvelle espérance.
Oui, dans la tempête, l'histoire retient celles et ceux qui se lèvent, celles et ceux qui ont le courage d'en changer le cours et qui indiquent un chemin nouveau pour le progrès de l'humanité tout entière.
Tant des nôtres souffrent.
Tant des nôtres ont perdu tout espoir.
Tant des nôtres regardent les responsables politiques qui perdent toute dignité dans l’argent, dans les affaires, dans leurs minables liaisons dangereuses, qui se perdent comme des camelots sans foi ni loi.
Nous sommes à l'heure où celles et ceux qui ont décidé de consacrer une partie de leur vie à servir le pays doivent prendre la mesure de leurs responsabilités. Je parcours beaucoup l’Europe ces derniers mois.
A deux heures de vol d’ici, en Hongrie qui présidait il y a trois mois encore l’Union européenne, tous les jours marchent dans la rue des chemises noires, antisémites et racistes, quand, au même moment, des centaines de milliers de Hongrois perdent leur logement. Et certains se demandent encore de quelle planète a débarqué un peu plus au nord le tueur d’Oslo ? Mais de cette même planète : l'Europe en crise, tout simplement.
A trois heures d’avion, le peuple grec est sacrifié par les spéculateurs. Et au premier rang de ceux qui précipitent la Grèce de l’Olympe aux enfers, figurent nos propres dirigeants, le président de la France, les grands banquiers de notre pays, le gouverneur français de la BCE, monsieur Trichet.
Tous donnent des leçons de rigueur à la terre entière pendant que les profits du CAC 40 battent à nouveau leurs records. Même le journal Les Echos ne sait plus quoi faire de cette indécence, et titre, embarrassé : « Les profits du CAC 40 défient le pessimisme ambiant ». Les neuf millions de Français qui vivent avec moins de 950 euros par mois apprécieront !
Oui, dans notre pays, la France, nous assistons depuis quatre ans au triomphe indécent de l’argent, au naufrage de la droite républicaine qui, à force d'utiliser avec cynisme le racisme et les méthodes de police comme outils de gouvernement, ne sera bientôt plus du tout républicaine.
Je n’aime pas les grandes formules. Mais, oui ! nous en sommes à un point critique. Sans exagération. Nous en sommes là : à ce point où la question d'avant le pouvoir est pour nous très simple : voulons-nous le pouvoir pour gérer le formidable écrasement des peuples et des démocraties qui a commencé ? Ou bien voulons-nous le pouvoir pour libérer les peuples et les démocraties de l'exploitation et de la soumission ?
Etre citoyen français, cela a toujours été plus qu'être français. Etre citoyen français, c'est toujours penser la politique au-delà de la France, vers des principes et des actes de portée universelle.
Et aujourd’hui, comme le 4 août 1789, où ceux qui votèrent l’abolition des privilèges se placèrent à gauche, ceux qui – aujourd’hui – se placent à gauche doivent engager la France dans la bataille pour défaire les privilèges des forces financières et rétablir le peuple dans son bon droit.
Hors de cela, toute ambition sera noyée dans les flots de la crise.
Alors aux amis journalistes qui sans cesse me demandent quelle sera notre position quant à l'installation d'un nouveau gouvernement de la France, la réponse est simple: nous combattrons tout pouvoir, quel qu'il soit, qui se fixerait comme but, pour servir la perpétuation de la nouvelle aristocratie financière, de faire payer la crise aux peuples, et nous soutiendrons tout gouvernement décidé, contre les puissances de l’argent et les marchés financiers, à rétablir les conditions d'une démocratie véritable, à inventer un nouveau type de développement humain, solidaire et durable.
Il y a quelques jours, j'ai ressenti de la colère en écoutant le Premier ministre, François Fillon à la télévision. Le pays souffre, et lui, il vante son bilan. Et il est là, avec son air triste, qui fait des promesses aux agences de notation, qui caresse les marchés, les rassure, et leur dit : « ne vous inquiétez pas, tout ira bien, on fera le boulot, ça va saigner... »
Lui et le président nous somment de nous rallier : « Union sacrée ! » Pour faire quoi ? La règle d’or, le triple A, la nouvelle gouvernance européenne… Que de jolis mots pour maquiller leur seul principe : la soumission, toujours et encore, la soumission à la finance.
Voici à présent, le président et le Premier ministre de la France, les dirigeants des grandes démocraties occidentales et la Chancelière allemande, tous semblent, désormais, dressés à faire les beaux, comme des animaux de foire, et à sauter dans des cercles de feu sur ordre des marchés financiers.
En vérité, la crise économique est désormais aussi une crise politique, une crise de la décision politique. Au capitalisme mondialisé ne répond pour le moment aucune détermination mondiale. Le système est hors de contrôle. Mais je l'affirme : nous ne réduirons pas la violence des antagonismes en cours sans que les puissances publiques ne reprennent en main sur l'économie, sans que de nouveaux pouvoirs ne soient donnés aux citoyens dans la cité, et aux salariés dans les entreprises. Nous en sommes là.
La question posée à la gauche française est ainsi d'une grande simplicité : quels sont nos buts ? Que voulons-nous et pour qui le voulons-nous ? Quelles sont nos tâches immédiates ?
Je veux en évoquer quatre que vous retrouverez dans les propositions que nous mettons en débat avec le programme du Front de gauche, sous ce titre qui est justement pour nous tout un programme : « L’humain d’abord ». Notre première tâche est de décider que le but de notre action sur le système financier est de retrouver notre capacité à orienter les richesses et l'investissement vers la production utile, la révolution écologique, l'éducation et la recherche, le logement et la protection sociale pour tous.
Oui, il est impératif de retrouver la totale maîtrise publique du secteur bancaire et financier, de nationaliser ce qui doit l’être afin de réorienter radicalement tous les critères du crédit. Nous devons mettre sous surveillance la dette et hors d’état de nuire les spéculateurs, nous devons fermer les robinets qui abreuvent les rentiers et ouvrir le crédit pour répondre aux besoins d’un nouveau développement social, industriel, écologique.
A l'évidence, cela signifie changer les missions de la BCE et l'orientation de la monnaie unique, l'Euro, pour travailler à une monnaie commune mondiale permettant d'échapper au dollar et permettant de créer un nouveau système mondial d'investissement. Voilà comment combattre sérieusement l'irresponsabilité sociale et écologique du système financier.
Deuxième grande tâche, les salaires et les services publics. Oui, nous voulons abolir l’insécurité sociale et construire le développement sur la qualification et la solidarité. Oui, nous voulons briser le tabou sur les salaires. Qui peut prétendre relever la France en maintenant des millions de salariés, et de plus en plus de jeunes qualifiés entrant sur le marché du travail, sous la barre des mille euros ? Demain, nous rassemblerons sur cette Fête plus de 250 000 signatures recueillies cet été autour de notre pétition contre la vie chère, pour l’augmentation des salaires et pour le blocage des loyers. Et nous ne comptons pas nous arrêter là.
Nous marcherons partout dans le pays s’il le faut pour faire entendre la voix de tous ceux qui, par leur travail, font la richesse de la France et ne parviennent plus, eux, à vivre de leur travail. Ceux qui comptent éluder cette question dans le débat présidentiel sont prévenus.
Et oui, nous en finirons avec la RGPP, les dérèglementations, les privatisations. Mesure-t-on l’irresponsabilité sociale et écologique de ceux qui continuent de livrer aux appétits financiers l’énergie, l’eau, les transports ferroviaires, la santé, le logement, l’éducation, la recherche, la culture ? Au XXIe siècle, l’avenir appartient aux biens publics, pas à la jungle du marché.
Troisième tâche, je veux dire un mot de l’urgence démocratique. Il faut tout reconstruire. Le quinquennat de Nicolas Sarkozy a avili la République. Ne nous contentons pas demain de mettre nos pas dans les traces boueuses qu’il laissera derrière lui quand nous l’aurons, tous ensemble, chassé du pouvoir. Refondons la République, une sixième République, et ouvrons pour cela le processus constituant qui, j’en suis sûr, mobiliserait massivement. Donnons dès les premières semaines de l'arrivée de la gauche au pouvoir de nouveaux droits, de nouveaux pouvoirs aux salariés dans les entreprises.
Rien de neuf depuis les lois Auroux, il y a trente ans maintenant. Et que de reculs depuis. Osons la démocratie sociale. Sans elle, la gauche se brisera sur les puissances d’argent.
Quatrième tâche, l’Europe. Allons continuer à retarder sur l’histoire ? La crise fera voler en éclat l’Union européenne si nous n’avons pas le courage de la refonder. Et qu’on ne vienne pas nous dire qu’il serait trop difficile de changer les traités. Les libéraux s’activent déjà de toute part pour les transformer à leur guise. Mais eux n’ont qu’un seul objectif un fédéralisme autoritaire qui imposerait, au mépris de toutes les souverainetés, l’austérité à perpétuité.
Et nous à gauche, nous ne serions pas capables d’oser ce débat ? Le peuple français nous a donné une chance en 2005. Elle a été gâchée. La crise en offre une autre. Ne la manquons pas, car demain il sera trop tard pour pleurer sur la flambée des nationalismes.
Oui, refondons l’Europe. Que la gauche ait le courage d’élever la voix de la France pour cela, et nous lèverons l’espoir chez tous les salariés, les syndicalistes, les indignés d’Europe. Notre responsabilité est immense, et je le dis ici, en les saluant, devant tous mes amis du Parti de la gauche européenne, mes amis grecs, espagnols, allemands, italiens, portugais… qui, je le sais, regarderont la France en 2012.
Oui, la gauche a la responsabilité d'indiquer un chemin. Elle a la responsabilité de mobiliser le pays. Voilà l’ambition qui nous anime avec mes amis du Front de gauche.
Des forces immenses existent. Dans chaque département où je rencontre des travailleurs, des infirmières, des ouvriers, leurs syndicats, des militants associatifs de toute cause, toujours je rencontre un esprit de résistance et de combat. Vous en êtes ici les représentants.
La gauche populaire, la gauche vivante, la gauche syndicale, la gauche intellectuelle sont des forces immenses. Et pourtant nous ne sommes trop souvent qu'un désordre de courage, qu'une multitude dispersée. Et quand nous sommes culturellement majoritaires, nous restons politiquement minoritaires !
Notre responsabilité est de trouver le chemin de l’unité, d’une unité fondée, non sur le ralliement à qui que ce soit, mais sur le rassemblement populaire conscient de toutes celles et ceux qui savent ce qu’ils veulent, et décident de ne plus se résigner, de ne plus laisser à la porte des bureaux de vote l’essentiel de ce qu’ils pensent dans la rue.
L’ordre des choses politiques nous appartient, vous appartient. Cessons de subir.
Avec le programme du Front de gauche, avec notre candidat commun Jean-Luc Mélenchon, avec tous les candidats que nous présenterons aux élections législatives, nous faisons une offre ouverte de débat, pour qu’enfin nous ne laissions déchiqueter nos espoirs par la terrible machine à trier d’un système politique verrouillé.
On nous dit : « non, la règle du jeu c'est un candidat, un programme, un parti... et hop ! circulez, il n'y a plus rien à voir ». Cette conception est, je le dis, dépassée.
Réussir à révolutionner le monde, ce sera délibérer, s’opposer et résoudre nos propres contradictions dans des processus démocratiques novateurs.
Nous devons affronter ce problème.
Etre uni, ce n'est pas être aligné, ce n'est pas se taire. Etre uni, c'est être ensemble, vivants, critiques, c'est créer une nouvelle culture de l'union.
Ainsi, au Front de gauche, nous ne demandons à personne de nous rallier. Au Front de gauche, nous ne demandons à personne de quitter ce qu'il est, ce qu'il pense.
Le Front de gauche est un pas, décisif, le pas vers une unité plus grande. Nous voulons donner un coup d'épaule à l'histoire. Nous avons constitué cette coalition car nous voulons créer – avec vous – un mouvement d'union victorieux, autrement dit qui change vraiment la vie.
Je plaide devant vous pour que vous considériez que la coalition que nous avons créée, le Front de gauche, est avant tout un moyen ouvert au service d'un ensemble plus large dans lequel peuvent se retrouver sur un pied d'égalité des pans entiers du syndicalisme, du peuple, des intellectuels s'associant non par la négation de leur expériences et de leurs points de vues mais par leur mise en partage, par leur échange. Vous ici, pouvez être les contributeurs d'un mouvement que vous permettrez d'élargir et transformer.
Un camp existe parmi nous.
Le camp de ceux qui considèrent que ce n'est pas aux peuples de payer la crise.
Un camp existe et nous n'avons plus le temps de perdre du temps.
Il faut déclencher un mouvement par lequel le grand nombre puisse reprendre sa vie en main et en premier lieu maîtriser les grandes orientations d'une politique nouvelle pour le pays.
Un camp existe et il est grand temps qu'au-delà de nous-mêmes nous forgions une ambition commune.
Oui, avec le Front de gauche, avec notre candidat commun à la présidentielle, nous voulons contribuer à créer un mouvement civil, pacifique, qui unissent mouvement social, mouvement intellectuel, mouvement politique en un nouveau Front populaire du XXIe siècle.
***
A mes amis de la gauche, du Parti socialiste et d'Europe Ecologie/Les Verts, je veux parler directement.
Notre première mission est simple : chasser du pouvoir cette bande égoïste et servile.
Vous connaissez ces phrases de Victor Hugo :
« Dieu sait pourtant que le président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c'est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide. (...)
Il a pour lui l'argent, l'agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort…
On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l'insulte et la bafoue ! Triste spectacle que celui du galop, à travers l'absurde, d'un homme médiocre échappé. »
Alors oui, en pensant au grand Hugo et à la France que nous aimons, nous ferons tout pour battre Nicolas Sarkozy !
Et le lendemain ?
Libérons-nous ensemble du conformisme ! Libérons-nous ensemble des années 80 et du poison libéral ! Libérons-nous des agences de notation.
Certains ont peur. Que va-t-il se passer ? Mais à ceux qui ont peur, ma question est la suivante : en l'état actuel, le monde va à la catastrophe. Quel est le risque de changer de politique ? Quel est le risque de tenter une autre politique ? Le seul risque, c'est le conformisme, ce n'est pas le changement !
La gauche française est à ce tournant où elle doit décider si, une fois au pouvoir, elle assume ou non son rôle : ouvrir des brèches, ouvrir un passage pour se libérer du capitalisme financier. Renvoyer les électeurs à leurs déceptions, ce serait les jeter dans les bras de la droite ou du FN.
Molière disait « Un coeur ne peut jamais outrager quand il aime et ce que fait l'amour, il l'excuse lui-même », alors ma franchise sera excusée :
Il y a trente ans, vous nous disiez : ne soyez plus dogmatiques et nous ne le sommes plus.
Il y a vingt ans, vous nous disez : soyez en core plus démocratiques et nous sommes devenus encore plus démocratiques.
Il y a dix ans, vous nous disiez : soyez écologistes et nous sommes devenus écologistes.
Alors aujourd'hui, en retour nous vous disons : soyez de gauche, soyons tous de gauche !
***
Mes derniers mots seront pour dire clairement, nettement, qu'il est grand temps de replacer les ouvriers, les employés, en un mot les travailleuses et les travailleurs sur le devant de la scène politique.
Elles et ils forment la majorité des salariés de ce pays. Les ouvriers sont à eux seuls un quart du salariat français. Et pourtant, ils sont invisibles comme l'a fait remarquer Gérard Mordillat.
Devant vous, je veux dire que le racisme social contre les ouvriers et les employés est l'une des causes de la montée de l'extrême-droite. Sur toutes les télévisions, dans la plupart des journaux, dans la bouche des responsables politiques, la moitié de la population française est niée, inexistante.Gilles Perret, réalisateur de Mémoires ouvrières, me disait tout récemment encore : les ouvriers représentent 23% de la population active mais ils n'occupent que 3% de l'espace médiatique.
Évidemment, de temps en temps, de bonnes âmes se réveillent et pleurent sur la pauvreté, la précarité, la sécurité dans les quartiers populaires...
Mais enfin, quand donnera-t-on la parole à ces ouvrières de province qui découpent des poulets toute la journée ? Travailler plus ? Avec les cadences, elles ne peuvent plus bouger leurs mains à la fin de la journée.
Et ces ouvriers de l'automobile ? Un lieu de travail pour trente entreprises sous-traitante différentes, pour dix sortes de contrat de travail.
Et ces reportages à longueur sur les fraudes sur le RSA ou à la sécurité sociale dans les milieux populaires. Alors que la fraude à la sécurité sociale représente 100 fois moins que la fraude fiscale !
Ou cet institut de la gôche bobo-chic qui stigmatise les valeurs réactionnaires des milieux populaires... eux qui ne voit même plus que parmi eux, parmi les cadres supérieurs l'égalité homme-femme est toujours un mirage, au plan salarial, au plan des responsabilités... que parmi les cadres supérieurs la femme de ménage permet d'avoir l'illusion que l'égalité des sexes est réalisée...
Oui, ces mots sont une mise en accusation. De la gôche bobo-chic qui ne sait même plus que les bureaux ne se nettoient pas tous seul, que les rails des tramway ne poussent pas pendant la nuit, que les haricots bios, et je suis défenseur du bio, ne se cueillent pas tout seul.
Oui, la classe ouvrière existe, elle doit être au coeur du projet de la gauche et avec le Front de gauche nous entendons marteler un message à l'attention des travailleurs et des travailleuses : relevez la tête, soyez fier car votre travail sert mieux le pays que ceux qui vous écrase sur les bancs du gouvernement.
***
Je veux enfin conclure en vous disant le bonheur que j'ai à être l'un des militants du Parti communiste français.
Il est de bon ton de radoter sur les radios et les télévisions sur ce vieux parti, alors tantôt en disant que nous sommes pas assez, ou trop, ou souvent les deux à la fois.
Et bien, que les radoteurs sachent, pour parler très personnellement, que je suis un communiste heureux.
Le passé est là. A sa place. Et c'est l'avenir que je regarde.
Je regarde l'avenir en pensant que la civilisation se développera par des dynamiques de partage, de mise en commun, de solidarité et donc par le recul l'égoïsme de classe.
Je regarde l'avenir en pensant qu'il y a parmi tant de jeunes travailleurs, de jeunes révoltés, de jeunes intellectuels, des forces nouvelles pour le combat de l'émancipation.
Je regarde l'avenir et je sais qu'un communisme de liberté nous tous à nous frayer à nouveau un chemin d'avenir.
Vive le Parti communiste français !
Vive le Front de gauche !
Vive la République !
Et Vive la France !