Rédaction Web
14 Septembre, 2011
Les salariés, en grève [1]depuis début septembre pour protester contre un "plan de compétitivité", ont décidé de maintenir la pression contre le projet de la direction du groupe Montupet de baisser leurs salaires et leur temps de travail, à la veille d'une manifestation au siège parisien de la société, puis à celui de Renault. Les fondeurs ont été reçus mardi en fin de journée par la déléguée permanente du Medef Poitou-Charentes. L'ensemble des syndicats CFDT, CGC, CGT, FO et l'UDT-Alu ont également adressé mardi une lettre commune au président de la République.
Mardi, entre 600 et 1.000 personnes -plusieurs centaines de salariés de la Fonderie mais aussi d'entreprises de la région- avaient manifesté à Châtellerault (Vienne). Quelque 400 ouvriers de la Fonderie, sur un total de 480 salariés, sont en grève illimitée depuis le 2 septembre. Lundi, Marie-George Buffet et Jean-Luc Mélenchon [2] sont venus soutenir les salariés de Fonderie Poitou Alu, le candidat du Front de gauche a vu dans l'usine un "symbole" de la campagne présidentielle qu'il entend mener, "Montupet est une entreprise symbole" de cette campagne présidentielle "qui a pour objectif de célébrer les gens que (je veux) représenter: la classe ouvrière, les employés", a-t-il dit à la presse.
Les grévistes protestent contre un plan de compétitivité qui prévoit jusqu'à 25% de baisse de salaires pour les ouvriers. Pour les cadres, la perte de salaire serait de l'ordre de 15%, selon les syndicats. Le groupe Montupet, qui a racheté en 2009 l'entreprise à un fonds d'investissement allemand, entend aligner, grâce à ce plan, les salaires sur ceux des sites de l'Indre et de l'Oise, et juge ces mesures indispensables pour assurer l'avenir de l'équipementier automobile qui fabrique des culasses pour Renault (85% des commandes) et Peugeot.
A lire également :
« Notre outil à nous, c’est la grève ! »
[3] [3]Entretien avec Fabien Gache, délégué
central CGT du groupe Renault [3]
Renault, une entreprise sous influence [4]