L'Espagne s’enfonce dans la récession
Rédaction Web
16 Avril, 2012
Etranglé par les mesures d’austérité, par les taux d’intérêts toujours plus élevés imposés par ses créanciers, le pays sombre dans la récession. Le
BCE qui a le pouvoir et les moyens de mettre fin à cette folie, se désengage à nouveau.
Le ministre espagnol de l'Economie a admis lundi que le pays était retombé en récession, pour la deuxième fois depuis 2009. Le PIB devrait baisser d’au moins
0,3 % sur les 3 premiers mois de 2012. Une contraction comparable à celle du dernier trimestre 2011. Et deux trimestres successifs de PIB en baisse correspondent à la définition technique
de la récession. Le ministre conservateur tente de minimiser l’annonce, avançant qu’il l’avait anticipé.
Le gouvernement de droite de Mariano Rajoy s'est lancé dans une drastique politique d’austérité. Loin d’êtres rassurés les rapaces financiers craignent que
la récession qu’ils ont pourtant imposé ne rende impossible l'atteinte des objectifs de déficits et que l’Espagne ne doive rechercher une aide internationale sous peine de défaut. Du coup
les rendements de la dette espagnole à dix ans sont passés ce lundi au-dessus des 6%. Autre signe, les marchés spéculent sur le défaut de l’Espagne, les CDS (Credit Defaut Swap) espagnols
atteignent de nouveaux records.
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La BCE creuse le trou
"On est revenu en mode pleine crise", commente-t-on à raison dans la finance : "Il semble de plus en plus probable que l'Espagne devra recourir à une
certaine forme de sauvetage. S'il n'y a pas d'intervention de la BCE, il n'y aura pas de plafond aux rendements espagnols. Ils vont tout simplement continuer à grimper."
Et ce même jour, Jörg Asmussen, membre du directoire de la Banque centrale européenne estimait avec sérieux que " le pire de la crise de la zone euro semble derrière nous et il incombe désormais aux gouvernements d'agir pour s'attaquer aux problèmes d'endettement qui persistent chez eux".
L'économie espagnole est en contraction ou en stagnation depuis l'éclatement de la bulle immobilière en 2008.
Et ce même jour, Jörg Asmussen, membre du directoire de la Banque centrale européenne estimait avec sérieux que " le pire de la crise de la zone euro semble derrière nous et il incombe désormais aux gouvernements d'agir pour s'attaquer aux problèmes d'endettement qui persistent chez eux".
L'économie espagnole est en contraction ou en stagnation depuis l'éclatement de la bulle immobilière en 2008.
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