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Congrès du PCF

Les débats sur le Front de gauche ouvrent le bal du congrès


Le 35e Congrès du PCF, qui se tient jusqu’à dimanche, à la Défense, s’est ouvert, vendredi, avec le débat sur la poursuite de la stratégie de Front de gauche dans les luttes et aux élections de 2012. Les délégués ont insisté sur le besoin de donner un véritable ancrage populaire au rassemblement.

Les premières interventions entendues, vendredi après-midi, au 35e Congrès du PCF, réuni jusqu’à dimanche, à la Défense (Hauts-de-Seine) démentent d’entrée de jeu l’idée véhiculée dans les médias que les communistes enterreraient leur parti. « Crise systémique », « dépassement du capitalisme » : les communistes ne renoncent ni à leurs analyses ni à leurs ambitions. Un congrès en prise avec les luttes du monde du travail, aussi, à l’instar de l’intervention d’un délégué du Nord réclamant que le Congrès s’exprime pour condamner « les licenciements boursiers » à la suite de la confirmation, jeudi, de l’intention de la direction de Total de fermer sa raffinerie des Flandres, à Dunkerque.

Dès l’ouverture de leurs travaux, les délégués sont entrés dans le vif des débats sur l’évaluation et la poursuite de leur stratégie mise en ouvre dans le cadre du Front de gauche, aux européennes des 2009, puis aux régionales de mars dernier. Consacrée à l’évaluation de la stratégie décidée au 34e Congrès de décembre 2008, la discussion a mis en lumière le besoin de ne pas en rester au « statu quo » pour être à la hauteur de la réponse à la crise, comme y a invité Robert Injey, membre de la coordination nationale du Parti, dans l’introduction générale des débats. « Ce qui est à l’ordre du jour c’est bien de transformer radicalement cette société. [.] Lors de ces deux scrutins, nous avons pu mettre en ouvre la démarche du Front de gauche, et cela se traduit par des aspects positifs mais aussi de nombreuses limites. » Si les congrès départementaux partagent cette « appréciation positive » et la volonté de « renforcer » et de « prolonger » cette démarche, la principale limite pointée par les communistes est « son manque d’ancrage populaire et le fait qu’elle apparaît trop comme un cartel d’organisation », a rapporté Robert Injey. Un ancrage populaire dont la plupart des délégués ont réclamé la mise en pratique. Certains appelant à « rompre avec toute démarche de sommet électoraliste », comme Yves Dimicoli, de Paris, d’autres, à l’instar de Daniel Cirera, de Seine-Saint-Denis, dénonçant une politique de « fait accompli » après la tenue du sommet du Front de gauche du 9 juin. Ce débat se doublant d’un autre sur l’élection présidentielle, la plupart plaidant pour que le principe d’une candidature de rassemblement ne soit pas opposé à ce que celle-ci puisse être issue du PCF. Le député du Rhône, André Gerin, proposant pour sa part de consulter les communistes avant la fin de l’année sur une candidature communiste en 2012.

Sébastien Crépel

 

Article paru sur l'Humanité.fr le vendredi 18 juin 2010


Tag(s) : #Politique
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