Intervention de Claude Gilardo au meeting de soutien républicain

Brignoles : Pour un sursaut républicain et citoyen

Le meeting républicain autour de Claude Gilardo, candidat au 2^ème tour de la gauche rassemblée sur le canton de Brignoles, a réuni plus deux cents participants.

Intervention de Claude Gilardo au meeting du jeudi 24 mars 2011

Merci à toutes celles et tous ceux qui m’ont accordé leurs suffrages dimanche dernier. Nous avons obtenu 31,53% des suffrages, soit 10% de plus qu’en 2004. Merci à tous ceux qui sont présents ce soir.

Merci Christian Rioli, Maire de Vins-sur-Caramy, pour ton soutien indéfectible. Merci Michèle Roattino, Maire du Val et merci Paul Castellan, maire de Tourves. Par votre présence, vous démontrez votre attachement à la cause républicaine. Merci à tous les élus, à mes collègues du Conseil général avec qui je siège depuis deux mandats, André Guiol, maire de Néoules, Jean Louis Alena, maire de Carcès. Je salue également la présence de Henri Céze, maire de Carnoules, Régis Dufresne, maire de Cabasse. Je remercie enfants les intervenants Jean Monnier, Danielle De March (ancienne députée européenne PCF),  Magda Igyarto, (candidate Europe Ecologie-Les Verts sur le canton de Brignoles)  Mireille Peirano (secrétaire du PS), Alain Bolla du parti communiste (secrétaire départemental du PCF, conseiller régional ) et mon ami Pierre-Yves Collombat, brillamment élu au 1^er tour dimanche dernier.

Etaient présents Mickael Latz, maire de Correns, William Mathevet, secrétaire de la section de Brignoles, des candidats PCF - Front de Gauche du Var, Laurent Carratala, Jean-Marie Bernardi, Gilles Piazzoli, ….. 

La République est un bien acquis par les citoyens et pour les citoyens. J’en appelle donc à la mobilisation de tous pour la défendre. C’est en vertu de cette prise de conscience que j’entends gagner dimanche soir. Je suis un enfant de la République et les valeurs qu’elle incarne sont des pierres précieuses que nous devons préserver, Liberté, Egalité, Fraternité.

Mes chers amis, je souhaite tout d’abord vous dire que je suis fier d’avoir choisi Djamila Mehidi comme suppléante pour m’accompagner pendant cette campagne. C’est au fil des journées que nous avons partagées que j’ai découvert une femme d’exception, solide dans ses convictions et déterminée dans ses combats.

Notre avenir résulte de notre détermination  à faire entendre ses valeurs et à les diffuser au plus grand nombre. La liberté prend place parmi nous par le simple fait que nous puissions nous exprimer, expliquer librement les idées qui nous guident, les projets que nous défendons, le projet de société que nous entendons mettre en place. Le fait que nous soyons si nombreux réunis ce soir montre à quel point nous sommes attachés à cette liberté.

Alors, je vais partager une anecdote avec vous. Lors du passage devant le juge pour la validation des professions de foi, vous savez que cinq jours avant l’élection, un juge doit valider les professions de foi. Le représentant de mon concurrent nous a demandé de retirer le mot réactionnaire avec lequel nous avions qualifié l’extreme droite. Et c’est le juge en personne qui lui a précisé qu’au nom de la liberté d’expression, nous avions parfaitement le droit de dire que l’extrême droite est réactionnaire.

Voilà où nous en sommes rendus. Voilà nos adversaires de dimanche. Réactionnaire, que signifie ce mot dans le dictionnaire ? « Personne qui affiche des idées conservatrices opposées à tout progrès ». Voilà ces gens qui avancent masqués en souhaitant qu’on les qualifie de mots doux parce qu’ils savent que leurs idées sont dangereuses. Oui, l’extrême droite est réactionnaire, parce qu’elle défend un modèle de société discriminant qui stigmatise  l’ennemi intérieur, celui qui est différend par sa religion, par sa couleur de peau ou par ses origines. Une façon perverse de dresser les citoyens de la communauté nationale les uns contre les autres. Qu’on se le dise, je refuse cela avec la plus grande fermeté !

Oui, l’extrême droite est réactionnaire, parce qu’elle défend un modèle de société rétrograde, où les droits des femmes sont réduits à peau de chagrin, avec entre autres la possibilité de remettre en cause l’IVG et la mise en place d’un statut de la mère plutôt que la généralisation du congé parental pour les deux parents.

Oui, l’extrême droite est réactionnaire. Parce que si mon héritage s’inscrit dans les couleurs du drapeau français et les luttes de mon grand-père pour les acquis sociaux, les congés payés et la revalorisation des salaires et tant d’autres mesures progressistes, l’héritage de l’extrême droite prend source quant à lui dans les manifestations nationalistes de la France des années 1930, du colonel de La Roque et de l’Action Française, du révisionnisme historique attesté par le Conseil d’Etat, de Bruno Golmish, membre éminent du front national et la provocation d’un Le Pen père, lorsqu’il qualifiait il y a quelques  années de « détails de l’histoire » les chambres à gaz.     

C’est parce que l’immensité d’un océan de désaccords nous sépare que j’en appelle aujourd’hui à un vote républicain. Car si je défends l’Hôpital de Brignoles, c’est parce qu’il est au cœur d’un service public de santé de proximité, parce qu’il incarne la justice sociale qui donne l’égal droit d’accès aux soins pour tous les citoyens, qu’elles que soient leurs appartenances sociales et culturelles. Si je porte la construction d’équipements publics, sportif entre autres, c’est parce que je crois fermement au pacte social de la République, à la cohésion sociale que l’on pourra ainsi véhiculer autour d’un ballon de foot, en fêtant la victoire de son équipe locale avec son voisin de tribune, quelle que soit sa religion et ses convictions politiques.

Le choix qui se présentera à nous dimanche est un choix fondamental. Il ne s’agit pas de savoir si nous devons nous prononcer pour un candidat de droite ou de Gauche, mais bien de choisir son camp entre ceux qui nous font penser au slogan » Travail, Famille, Patrie », quand nous nous réclamons d’une République incarnant les valeurs « Liberté, Egalité, Fraternité ».

Je vous demande d’en parler, d’aller convaincre vos amis, votre famille. Nous ne devons rien laisser au hasard. Chaque voix va compter. La république mérite que l’on s’inquiète pour elle et que l’on fasse tout notre possible pour la défendre. Une à une, allez convaincre chaque personne qui se présentera à vous de se déplacer dimanche.

Oui ! Gauche, droite, communiste, centriste et socialiste, nous pouvons avoir des divergences sur tel ou tel projet, tel ou tel choix de développement local ou international, telle ou telle manière d’envisager le budget d’une commune ou de l’Etat, mais ces divergences sont bien maigres à coté de ce qui nous sépare de l’extrême droite. En tant que communiste, qui porte désormais au 2^ème tour les couleurs de la Gauche rassemblée, je n’appelle pas les électeurs de l’UMP à voter pour nous. Mais en tant que républicain, qui a voté Chirac en 2002, et le ferai de nouveau et sans hésitation si la situation venait hélas à se reproduire, j’en appelle à tous les républicains de Brignoles et du canton à une forte mobilisation et à un vote massif.

Le vote de dimanche est bien plus important que le résultat d’un second tour pour un troisième mandat de Gilardo. Ce sera le résultat des républicains sur le territoire. Oui, Mme le Maire du Val, Mr le maire de Tourves, Mr  le Maire de Vins, mon résultat dimanche soir sera aussi le votre résultat, celui des républicains convaincus, courageux et fiers de leurs appartenance commune au-delà des sensibilités politiques. Oui, et je vous le dis comme je le pense, je souhaite vivement que les républicains se mobilisent aussi à la Celle et à Camps comme vous le faîtes courageusement ce soir. Ce sera un signe que nous aurons envoyé collectivement.  Ce sera une démonstration de notre attachement à la république une et indivisible et aux valeurs qu’elle incarne. Ce sera notre victoire collective pour notre bénéfice à tous, Maires et citoyens, tous républicains !

Liberté, Egalité, Fraternité, c’est le sens de mon engagement et c’est la voix que je vous appelle à glisser dans l’urne ! La fraternité, c’est la voix des républicains, la voie que j’ai fait prendre à mes enfants, la voix que j’entends léguer à mes petits enfants.

Mes chers amis, soyons à la hauteur et ayons le courage de nos idées vive la République, vive la France ! 

Le texte en rouge sont une partie des personalités présentes non-citées