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« Une lutte d’envergure nationale »
Le comité national du soutien a rendu viste aux salariés dans les locaux de l'usine occupée. photo MM
Le comité national du soutien a rendu viste aux salariés dans les locaux de l'usine occupée. photo MM
André Chassaigne, président du comité de soutien aux salariés de Fralib, en visite sur le site occupé.

 

« Je mesure l’enjeu de la lutte que vous menez. Et de la force qu’elle porte en elle pour faire comprendre qu’il faut s’attaquer de front aux mécanismes du système. » D’entrée de jeu, le député communiste André Chassaigne, président du comité national de soutien aux Fralibs, a placé très haut la barre du débat. Sur le terrain politique où l’ont rejoint celles et ceux qui l’ont accompagné dans cette visite du site de Gémenos occupé par les salariés.
    Que ce soit Michel Vaxès, député PCF de la 13e circonscription des Bouches-du-Rhône, Marie Christine Vergiat, parlementaire européenne (Front de gauche), ou encore la sénatrice communiste Isabelle Pasquet. Autour d’eux, Freddy Huck, secrétaire de la fédération agroalimentaire CGT, Pierre Dharréville, secrétaire départemental du PCF 13, et Jean-Marc Coppola, vice-président du conseil régional (Front de gauche). Tous au diapason pour dire l’exemplarité d’une lutte, d’un projet alternatif de sauvegarde de l’emploi et de « ce patrimoine national » que constitue le thé Eléphant, pour reprendre la formule de Marie-Christine Vergiat. Une dimension que la parlementaire porte désormais au niveau de la CEE.

La voix des salariés portée jusqu’au Parlement


    Exemplaires encore, reprenait André Chassaigne, « parce que sa dimension, peut contribuer à peser sur le contenu de la France de demain. Le comité de soutien a un rôle important à jouer pour amplifier l’envergure nationale du combat des Fralibs, amplifier le rassemblement autour de ses objectifs bien au-delà de la terre provençale ».
    Isabelle Pasquet disait aussi que la voix des salariés serait « portée jusqu’au Parlement et dans toutes les instances où ce sera utile ». Suivie par Michel Vaxès affirmant que « les élus feraient tout ce qui est en leur pouvoir, partout où ils le peuvent ». Mais de d’affirmer aussi que « ce combat peut contribuer au rassemblement populaire ».
    Un rassemblement autour d’objectifs précis. « Notre raison d’être à vos côtés est bien sûr que l’entreprise puisse continuer », ajoutait Pierre Dharréville, mais cela implique aussi la nécessité d’un débat politique pour « que, nulle part ailleurs, une telle situation ne soit possible ».


    Pour sa part, le comité de soutien s’attachera en premier lieu à concrétiser la tenue d’une table ronde au plus haut niveau, comme s’y sont engagés François Hollande et Michel Vauzelle. « C’est une opportunité qu’il ne faut pas négliger », disait en substance Freddy Huck.
    En tout état de cause, les salariés veulent se battre sur tous les fronts. Convaincus de la fiabilité de leur projet et que rien n’est encore perdu, même si la lutte promet d’être difficile. Une conviction partagée par Jean-Marc Coppola, qui rappelait « le succès de la lutte des ouvriers des chantiers navals de La Ciotat que leurs patrons voulaient tout simplement rayer de la carte ».

GÉRARD LANUX

Article paru dans La Marseillaise du jeudi 22 septembre 2011


Tag(s) : #Politique
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