Regardons une bulle spéculative gonfler, gonfler…
Rédaction Web
10 Avril, 2012
Lorsqu’une entreprise complètement surévaluée, Facebook, achète un milliard de dollars une entreprise qui ne génère aucun revenu, Instagram, on
n’assiste pas à un miracle de l’Internet, mais bien à une folie spéculative.
La folie commence bien en amont. Facebook prépare son entrée en bourse, dans quelques jours. L’entreprise est estimée à 100 milliards de dollars, alors que
le chiffre d’affaire 2011 est de 3,7 milliards et son ratio cours sur bénéfices de 100 (valorisation 100 fois supérieure au résultat net). Elle vaut donc en bourse 27 fois plus que sa
valeur réelle.
Comment est-ce possible ? La confiance. La confiance dans le fait que si on achète une action d’une entreprise à ce prix, c’est qu’on trouvera bientôt quelqu’un qui va vouloir acheter cette même part un peu plus cher, dans l’espoir d’à son tour revendre toujours plus cher… Jusqu’à ce que la confiance s’effondre, que tout s’arrête.
C’est ce qu’on appelle une bulle spéculative, qui peut éclater en faisant très mal, comme la première bulle Internet de l’année 2000 ou comme la bulle immobilière qui a mis l’Espagne à genoux.
Comment est-ce possible ? La confiance. La confiance dans le fait que si on achète une action d’une entreprise à ce prix, c’est qu’on trouvera bientôt quelqu’un qui va vouloir acheter cette même part un peu plus cher, dans l’espoir d’à son tour revendre toujours plus cher… Jusqu’à ce que la confiance s’effondre, que tout s’arrête.
C’est ce qu’on appelle une bulle spéculative, qui peut éclater en faisant très mal, comme la première bulle Internet de l’année 2000 ou comme la bulle immobilière qui a mis l’Espagne à genoux.
Alors quand une société aussi surévaluée que Facebook, achète à prix d’or une idée, une application gratuite qui ne gagne pas un dollar comme Instagram, la
bulle gonfle encore. Et tous les "économistes des médias" se rengorgent en expliquant qu’une telle transaction va permettre de "monétiser le trafic de l’internet mobile" sans voir une
prochaine crise boursière arriver à grand pas.
Facebook n’est pas seul, mais c’est le plus fragile. Google et Apple sont également en situation de surévaluation boursière, même si ces entreprises sont
clairement plus solides. Mais il faut savoir qu’une action d’Apple valait 15 dollars il y a 10 ans et devrait avoisiner les 700 dollars à la fin de l’année. Des analystes enthousiastes
pensent que l’action peut monter jusqu’à 1000 dollars l’unité. Alors les actionnaires se rendront compte du gouffre impossible à combler qui sépare le chiffre d’affaire de l’entreprise
(et pire pour le ratio sur bénéfices) et sa valorisation boursière.
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