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Ici aussi, on bafoue les droits des enfants

 

 Avoir un toit, l’un des tous premiers droits des enfants, n’est pas respecté en France. robert terzian
Avoir un toit, l’un des tous premiers droits des enfants, n’est pas respecté en France. robert terzian
Pour la sixième édition de « 1.2.3...soleil ! », l’association Couleur Cactus sensibilise les plus exposés et les plus fragiles des citoyens à leurs droits essentiels. Les adultes ne sont pas oubliés. C’est pour éveiller les consciences et expliquer aux premiers concernés qu’ils ne sont pas des êtres « manipulables » à merci, utilisés comme main d’oeuvre docile et bon marché et comme chair à canon là-bas ou objet d’assouvissement des fantasmes sexuels des adultes ici, que l’association Couleur cactus, ouvre demain la sixième édition de 1.2.3...soleil ! qui se déroulera du 5 novembre au 6 décembre dans divers ports d’attache marseillais. Un événement qui s’inscrit dans le cadre du mois de l’économie sociale et solidaire et de la semaine de la solidarité internationale.
Un mois pour remettre sous les feux de l’actualité un sujet qui ne cesse de défrayer la chronique : comme celle des droits de l’homme et du citoyen, bafouée chaque jour, la Convention internationale des droits de l’enfant reste, dans la grande majorité des pays, un simple texte couché sur le papier sans aucune application réelle.

La France n’est pas épargnée
Pour Cécile Silvestri, responsable de Couleur cactus, les premiers semblent davantage sensibilisés que les seconds. Les enfants des quartiers dits défavorisés ont davantage conscience de la chance qu’ils ont de vivre en France, car dans les pays d’origine de leurs parents, tous les enfants ne vont pas à l’école et n’ont pas à manger tous les jours ». Mais la France n’est pas épargnée pour autant par des atteintes graves aux droits des enfants. « Dans notre pays, ajoute Cécile Silvestri, et à Marseille où 30% de la population vit sous le seuil de pauvreté, bien des droits sont malheureusement bafoués. A commencer par celui d’avoir un toit. Certains enfants vivent dehors ! Et que dire du droit à l’éducation, notamment pour les enfants des familles roms ? Et que penser de l’attitude de certains syndicats de parents d’élèves qui sont contre la scolarisation de ces enfants ? C’est le rôle des associations de faire en sorte que l’histoire, la culture de ces peuples soit davantage connue. La peur de l’étranger demeure, par ignorance, lâcheté aussi sans doute. Il est donc du devoir des associations d’informer, de proposer des conférences, des débats...» Car les adultes doivent être aussi largement impliqués dans la défense des droits de l’enfance. Combien d’entre nous ont une connaissance réelle de la convention internationale qui leur est dédiée ? Peu sans doute, « c’est la raison pour laquelle des soirées dédiées aux adultes seront organisées et une large diffusion de ce texte effectuée ». Les organisateurs soulignent cependant le peu d’appui financier accordé à leur projet. Certes appuyé par les conseils régional et général. Mais on est loin du compte pour qu’ailleurs, mais aussi et ici et maintenant, on cesse de bafouer les droits des enfants.

Gérard Lanux

Article paru dans La Marseillaise du lundi 5 novembre 2012

Tag(s) : #Société
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