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Leur douleur m’a fait mal...(la colère des résistants devant la récupération du plateau de Glières)

vendredi 4 mai 2007, par

C’est un viol de mémoire que cette intrusion de Sarko !! EG

de André Pellet Many

Je viens de recevoir ce témoignage et je vous le transmets :

" J’étais ce matin en compagnie d’un ancien résistant haut-savoyard déporté à Dachau. Quand lui et ses collègues ont appris que Sarkozy était au Plateau des Glières, ils étaient fous de rage. Que Sarkozy récupère leur histoire était proprement insupportable. Lui qui, dans son programme, tourne le dos à ce que le Conseil National de la Résistance a mis en place au sortir de la guerre : solidarité nationale, sécurité sociale, etc... Lui qui chasse sur les terres de l’extrême droite. Lui qui veut créer son ministère de l’immigration et de l’identité nationale, des propos déjà entendus dans les années quarante... Ils n’ont pas été invités évidemment, ni prévenus. Ils ont essayé d’alerter les journalistes. Pas de réponse... Ils n’ont certainement pas de légitimité contrairement aux élus locaux UMP qui l’ont accompagné. Leur douleur m’a fait mal.."

Dépêche AFP :PLATEAU DES GLIERES (AFP) - Sarkozy affiche sa "sérénité" avant le 6 mai et invoque l’histoire de France

Nicolas Sarkozy a affiché sa "sérénité" vendredi au dernier jour de la campagne présidentielle et s’est livré à une ultime invocation de l’histoire de France, lors d’une visite en Haute-Savoie sur un lieu "symbole" de la Résistance.

Alors que sa rivale PS Ségolène Royal s’en prenait à lui dans des termes très virulents, le candidat UMP, plus que jamais favori des sondages à deux jours du scrutin, a de nouveau célébré "l’identité nationale française", sur le plateau des Glières, où les résistants livrèrent en mars 1944 bataille contre l’occupant nazi.

La température est fraîche et le ciel blanc lorsque M. Sarkozy arrive avant midi sur le plateau, à 1.500 mètres d’altitude.

Costume sombre, visage grave, il rejoint seul et à pied, par un chemin de gravier, le monument érigé à la mémoire de Tom Morel, chef du "bataillon des Glières". Avec le fils de celui-ci, il y dépose une gerbe et se recueille quelques instants.

"Dans une campagne où j’ai voulu parler de la France, je veux terminer par là où j’ai commencé, ici, sur le plateau des Glières, symbole de la Résistance française", déclare-t-il à la presse, assurant que "dans les héros de (sa) jeunesse, il y avait Tom Morel".

"Pas de plus beau symbole" pour le candidat, accompagné notamment de Bernard Accoyer, élu de Haute-Savoie et patron du groupe UMP à l’Assemblée : "les résistants étaient unis, ils venaient de tous les côtés, il y avait même des républicains espagnols".

"Dans cette montagne, on a résisté à mains nues contre l’envahisseur et contre des Français qui avaient trahi l’idée de la France, qui étaient devenus des ennemis de la France", insiste-t-il.

Il n’hésite pas à s’emparer de cet "exemple" pour cibler Ségolène Royal : par ses propos, elle "termine un peu dans la violence, dans une certaine forme de fébrilité", accuse-t-il, en appelant au "respect" et à l’"apaisement".

Malgré les sondages, Nicolas Sarkozy se veut prudent, au terme d’une campagne qu’il juge "harassante". "Il faut attendre sereinement dimanche, d’ici là rien n’est gagné".

Distinguant le temps de "l’explication" (la campagne) et celui de la "décision" le 6 mai, il trahit toutefois un certain optimisme lorsqu’il glisse qu’"au lendemain de l’élection, il y aura le moment de l’action".

Et en annonçant, s’il est élu, qu’il se rendra "tous les ans" sur le plateau des Glières, il semble promettre un futur rituel de président de la République. Comme François Mitterrand à la Roche de Solutré, lui demande un journaliste ? Le candidat se contente de sourire.

Un peu plus tard, devant la mairie du Petit-Bornand, à une dizaine de km en contrebas, plusieurs centaines de ses partisans ne se croient pas obligés à ces précautions. Les "Nicolas président !" fusent, et certains supporters changent même le classique "on va gagner" en un précoce "on a gagné"...

Acclamé lorsqu’il apparaît sur la place du village, devant le monument aux morts, M. Sarkozy martèle le sens de sa visite et de sa campagne.

"J’ai voulu remettre les valeurs éternelles de la France au goût du jour", affirme-t-il, assurant encore une fois qu’"il faut être fier de notre histoire".

Se posant en "porte-parole" et "candidat du peuple français", il lance un dernier appel à la "majorité silencieuse" et à ses soutiens : "j’ai vraiment besoin jusqu’à dimanche de votre mobilisation et de votre amitié !"

Emmanuelle Gaziello / "le Patriote"
Tag(s) : #Battre la droite
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