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Nokia ou quand les promesses n’engagent que ceux qui y croient (PCF).


En approuvant l’absorption d’Alcatel Lucent par Nokia, Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, avait déclaré qu’ainsi naitrait « un grand champion européen, un Airbus des équipements et des technologies sur le téléphone mobile et le fixe, avec le meilleur de la technologie de Nokia et d'Alcatel ». Depuis, Nokia a reçu plus de 65 millions d’euros de crédit impôts recherche (CIR) sans tenir aucune de ses promesses de développement en France.
Aujourd’hui, Nokia maintient son plan de destruction de 597 emplois tout en promettant à nouveau, à court terme, l’embauche de 300 postes en R&D et 500 à moyen terme, ainsi que la pérennité des sites implantés en France.
La réalité est que, contrairement aux déclarations d'E.Macron, l’absorption d’Alcatel-Lucent s’est faite sans aucun vrai projet industriel et sans aucune garantie sur l’emploi. Parler d’Airbus, des télécom est un mensonge. Il n’y a qu’un montage financier qui a conduit à un pillage en règle des brevets d’Alcatel, fruit du travail des salariés et de l’argent investi par la puissance publique, à des destructions d’emplois, au démantèlement d’Alcatel et de son tissu d’équipementiers et de sous-traitants.
Sur une filière industrielle aussi stratégique que les télécommunications, le gouvernement ne peut se contenter de vagues promesses qui n’engagent que ceux qui y croient. Il doit exiger de Nokia un moratoire sur son plan de destruction d’emplois et un véritable projet industriel créateur d’emplois, tout en ne s’interdisant pas, à terme, une nationalisation pour redonner à notre pays les moyens de sa politique dans un secteur aussi stratégique pour l’avenir que les télécoms et le numérique.

PCF,
Paris, le 4 octobre 2017.

Nokia ou quand les promesses n’engagent que ceux qui y croient (PCF)
Tag(s) : #Economie
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