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Algérie : le mouvement anti-Bouteflika durement réprimé

Rédaction Web
6 Mars, 2014

"Barakat !", ou "ça suffit !" C'est le nom du mouvement qui vient de se créer en réaction à la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un quatrième mandat. Ce jeudi, une quarantaine de personnes, dont des journalistes, qui manifestaient devant la faculté d'Alger ont été interpellées de manière musclée par les forces de l'ordre.

Depuis que le premier Ministre a annoncé le 22 février la candidature de D'Abdelaziz Bouteflika, 77 ans et 15 ans de pouvoir, à la présidentielle du 17 avril, les manifestations se sont multipliées dans le pays. "Vive l'Algérie", "Algérie libre et démocratique", scandaient, ce jeudi les manifestants, surtout des jeunes, devant la faculté, en plein centre-ville d'Alger. "Il faut que celui qui occupe el Mouradia (le palais de la présidence) entende notre voix. Nous ne cèderons jamais", a crié l'un d'eux. "52 ans, Barakat" (ça suffit)", criait aussi une femme d'une cinquantaine d'années, en référence aux 52 ans d'indépendance du pays géré depuis par des hommes politiques de la même génération.

"Nous en avons marre de cet homme à demi-mort et des voyous qui l'entourent"

Un journaliste de l'AFP a vu une quarantaine de protestataires interpellés avec force par des policiers en civil, dont Amina Bouraoui, médecin gynécologue et une des fondatrice de Barakat, mouvement opposé à un quatrième mandat de Bouteflika, ainsi que Hassan Farhati, un militant de l'ONG SOS Disparus, en référence aux milliers de disparus de la guerre civile des années 90. Des journalistes ont également été arrêtés, comme Mehdi Biskri, du journal francophone El-Watan. Même dans les fourgons, les manifestants arrêtés continuaient à crier leur refus du système en tambourinant contre les parois des véhicules. Était également présent parmi les manifestants Djilali Soufiane, président du parti libéral Jil Jadid qui a renoncé la semaine dernière à se présenter à la présidentielle après l'annonce de la candidature de Bouteflika. Il a exprimé son "écoeurement" à un journaliste de l'AFP: "Nous en avons marre de cet homme à demi-mort et des voyous qui l'entourent. Il faut que l'équation politique change". Samedi 1er mars, une manifestation au même endroit à Alger avait été violemment maîtrisée.

Lundi pour la première fois depuis son AVC du 22 avril 2013, le président algérien s’est exprimé en public au Conseil constitutionnel, où il était venu en personne déposer son dossier de candidature à un quatrième mandat. Depuis des mois, l’état de santé d’Abdelaziz Bouteflika, 77 ans, au pouvoir depuis 1999, alimente les spéculations. Les images de la télévision publique l’ont montré assis dans un fauteuil annonçant d’une voix à peine audible qu’il était candidat : « Je suis venu déposer officiellement ma candidature, conformément à l’article 74 de la Constitution et à la loi électorale », est la seule phrase prononcée publiquement depuis plus de dix mois.

#Algerie [1] #Bouteflika [2] le #Dilem [3] du jour - #Humour [4] pic.twitter.com/WsSUClrfe0 [5]

— AKiha (@Anieska) 4 Mars 2014 [6]

Lire aussi :

URL source: http://www.humanite.fr/monde/algerie-le-mouvement-anti-bouteflika-durement-repr-560556

Algérie : le mouvement anti-Bouteflika durement réprimé
Tag(s) : #Monde
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