Prix du gaz : encore une augmentation en vue
Rédaction Web
30 Janvier, 2013
Mauvaise nouvelle pour les ménages français, le Conseil d'État a donné raison à GDF Suez et ses concurrents en annonçant mercredi l'annulation de
trois arrêtés qui gelaient ou plafonnaient les tarifs du gaz en 2011 et 2012, imposant au gouvernement d'appliquer des hausses rétroactives des factures payées à ses
clients.
Les 11 millions de consommateurs de gaz en France vont se voir facturer de nouvelles hausses rétroactives à compter du 1er juillet 2013 alors que le nombre
de familles en situation de précarité énergétique ne cesse d’augmenter (3,8 millions, selon les derniers chiffres). La ministre de l'Energie Delphine Batho avait déjà dit s'attendre à une
telle décision du Conseil d'Etat et avait indiqué que si un nouveau rattrapage était accordé à l'opérateur, il serait de nouveau étalé sur un an et demi, comme celui qu'il avait déjà dû
octroyer à GDF Suez l'été dernier, après une décision similaire du Conseil d'Etat. Elle s'élèvera en moyenne à 23 euros pour un ménage se chauffant au gaz, a-t-elle
précisé.
Dans le détail, cette décision porte sur les périodes du 1er juillet 2011 au 1er octobre 2011, du 20 juillet 2012 au 28 septembre 2012, et du 29 septembre
2012 au 1er janvier 2013. Les ministres chargés de l'économie et de l'énergie devront prendre de nouveaux arrêtés de fixation des tarifs pour les périodes concernées dans un délai d'un
mois, a précisé le Conseil d'Etat. Un tel rattrapage "ne sera pas surprenant et ce sera le dernier", avait ainsi assuré jeudi dernier Delphine Batho, ajoutant que "cela permettra de
solder le passif (avec GDF Suez) et de partir sur de nouvelles bases".
Le Conseil d'Etat avait été saisi [1] par GDF Suez lui-même, ainsi que par l'Anode, association rassemblant plusieurs fournisseurs alternatifs, et l'Uprigaz, une organisation professionnelle qui
comprend à la fois GDF Suez et des opérateurs concurrents.
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