Les magasins Virgin déposent le bilan en France
Rédaction Web
4 Janvier, 2013
Les magasins Virgin, qui emploient encore un millier de salariés en France, vont se déclarer en cessation de paiement lors d’un prochain comité
d’entreprise extraordinaire. C’est ce qu’a annoncé vendredi une porte-parole de la direction. Un coup de massue supplémentaire pour les salariés de la chaine déjà en
lutte.
La direction de Virgin a convoqué lundi 7 janvier un comité d'entreprise extraordinaire "dont l'objet va porter sur le projet de déclaration de cessation de
paiement de l'entreprise", a précisé la porte-parole de cette société, contrôlée depuis 2008 par Butler Capital Partners. Autrement dit, le dépôt de bilan, première démarche que doit
accomplir une entreprise qui n'est plus en mesure de régler ses créanciers. Ce qui peut éventuellement déboucher sur une procédure de redressement, ou sur une liquidation judiciaire,
c'est à dire la disparition de l'entreprise.
La chaine de magasin se dit confrontée, à l’image de la Fnac, à la chute de ses marchés traditionnels, comme les CD et les DVD. En deux ans, le groupe a déjà
réduit ses effectifs de 200 salariés. Le groupe exploite encore 25 magasins en France. La direction a déjà entrepris de résilier le bail de son adresse la plus emblématique, le Virgin
Megastore des Champs-Elysées à Paris, qui génère 20% du chiffre d'affaires de l'entreprise.
L’immeuble, 52-60, avenue des Champs-Élysées a ainsi été vendu au fonds souverain Qatar Investment Authority pour plus de 500 millions d’euros en juin dernier par Groupama son précédant propriétaire. Le fonds d'investissement souhaiterait augmenter les loyers de 6 millions d'euros par an. La fermeture annoncée du magasin sans présenter le moindre volet social avait provoqué la juste colère des salariés, soutenus par le Front de Gauche, qui s’étaient mis en grève samedi dernier. «On a tout accepté : la polyvalence, la modération salariale, les suppressions de postes, le travail jusqu’à minuit, les dimanches et les jours fériés, le renoncement au treizième mois… On nous parle de coût du travail et de flexibilité, mais c’est bien la preuve que ça ne paye pas ! À la fin, on nous jette comme des mouchoirs» analysait un travailleur du magasin Virgin des Champs-Elysées au cours de la journée de grève de samedi. Lire à ce sujet : La survie de Virgin en jeu [1]
L’immeuble, 52-60, avenue des Champs-Élysées a ainsi été vendu au fonds souverain Qatar Investment Authority pour plus de 500 millions d’euros en juin dernier par Groupama son précédant propriétaire. Le fonds d'investissement souhaiterait augmenter les loyers de 6 millions d'euros par an. La fermeture annoncée du magasin sans présenter le moindre volet social avait provoqué la juste colère des salariés, soutenus par le Front de Gauche, qui s’étaient mis en grève samedi dernier. «On a tout accepté : la polyvalence, la modération salariale, les suppressions de postes, le travail jusqu’à minuit, les dimanches et les jours fériés, le renoncement au treizième mois… On nous parle de coût du travail et de flexibilité, mais c’est bien la preuve que ça ne paye pas ! À la fin, on nous jette comme des mouchoirs» analysait un travailleur du magasin Virgin des Champs-Elysées au cours de la journée de grève de samedi. Lire à ce sujet : La survie de Virgin en jeu [1]