Rédaction Web
31 Août, 2011
"L'Etat répond au souhait de la SNCF qui demandait une plus grande liberté tarifaire", écrit la CGT dans un communiqué, [1] estimant que "cette nouvelle politique tarifaire tourne le dos au concept de transport populaire accessible à tous".
Un décret du 31 juillet supprime le principe des périodes de pointe ou creuses en seconde classe qui étaient fixées longtemps à l'avance et ne pouvaient pas être modifiées.
"Cette réforme ne va pas simplifier la lisibilité de la gamme tarifaire pour les usagers puisque nous allons passer à une tarification évolutive en fonction du taux de remplissage du train", juge la CGT.
La SNCF assure que "cette souplesse n'est pas synonyme de dérégulation" puisque "l'Etat continuera d'homologuer le niveau de prix maximum", et qu'elle doit lui permettre "d'adapter son offre tarifaire à la réalité de la demande".
L'entreprise publique précise qu'avec les nouvelles règles, elle s'engage à ce que "50% des clients paient un prix inférieur au tarif réglementé de référence". Elle rappelle qu'en 2009 "les associations de consommateurs s'étaient fait le relais de la difficulté de se repérer dans la nouvelle offre tarifaire" et assure avoir pris des mesures pour y remédier (mise en place de repères de prix sur internet, présentation des types de tarifs et des services associés).
La CGT-cheminots estime que la "raison essentielle de la modification tarifaire" est l'augmentation des charges externes, dont essentiellement les péages".
Les péages sont payés par la SNCF à Réseau ferré de France (RFF), entreprise chargée de la gestion du réseau depuis 1997, qui à sa création a hérité de la dette de l'entreprise publique. Cette dette lui coûte environ 1 milliard chaque année.
"Face à un financement inadéquat et le poids d'une dette énorme, RFF ne cesse d'augmenter les péages pour améliorer ses comptes", écrit la CGT, pour qui "l'Etat ne répond pas à la question de fond du système ferroviaire: son financement".