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International - Article paru le 27 octobre 2007

l’Humanité des débats. Chine

La chine peut-elle sortir du capitalisme ?

Rappel des faits

Le congrès du Parti communiste chinois s’est achevé le week-end dernier, dans un pays en pleine croissance mais où les graves désordres sociaux risquent d’éclater du jour au lendemain.

Où en est la Chine ? Quelle voie se trace-t-elle ? Quel projet de société, de système porte cette phase de transition que le pouvoir chinois qualifie de « phase primaire du socialisme », où coexistent une économie de marché limitée, le macrocontrôle et des formes d’exploitations néolibérales effrénées ? Intégré à la mondialisation capitaliste, le pays le plus peuplé de la planète qui, en moins de trois décennies, a émergé sur la scène internationale et en est aujourd’hui un des acteurs majeurs, reste pour bon nombre d’observateurs un territoire de mystères difficile à percer et que l’on tente par facilité d’approcher en termes réducteurs. Bien que ces interrogations soient légitimes. Assiste-t-on à une marche inéluctable vers une restauration capitaliste ?

À moins qu’on y soit déjà ? Est-on dans un capitalisme monopoliste d’État ?

Ou devons-nous nous pencher de plus près sur ce « socialisme

aux caractéristiques chinoises », que le secrétaire général du PCC, Hu Jintao, a longuement explicité lors de son rapport devant le 17e congrès du parti la semaine dernière à Pékin ?

Dans leur richesse, leur réflexion et leur diversité, les interventions que nous publions aujourd’hui dans ce dossier rendent compte de l’ampleur de la complexité de la percée chinoise. Une idée-force s’en dégage toutefois, celle d’une certitude de ce que sera demain la Chine. Rien n’y est figé, ni inscrit dans le marbre. Principalement parce que le champ des affrontements idéologiques y est fort et traverse le parti et la société. Le retour à une croissance plus équilibrée et plus sociale promis par la direction du PCC a été l’objet de luttes d’influence internes. Mais après le tout économique, la construction d’une « société harmonieuse » implique de repenser de nouvelles formes de développement et une démocratisation du système.

On sait par les débats qui ont précédé le congrès que ces questions sont à l’ordre du jour. « Plus les réformes politiques prendront du retard, plus le risque de graves désordres sociaux et de crises politiques inopinées sera élevé », écrivaient dans la revue Yanhuang Chunqiu (Printemps et automnes de Yanhuang) des cadres du parti.

Du succès de ces réformes dépendra demain l’issue de la transition chinoise.

Dominique Bari

Tag(s) : #Monde
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