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69 bonnes raisons (et beaucoup d’autres) de ne pas voter Nicolas Sarkozy

Témoignage chrétien

69 bonnes raisons (et beaucoup d’autres) de ne pas voter Nicolas Sarkozy

1- Je ne suis pas son " Cher compatriote " Ce n’est pas la peine (en plus, c’est se faire du mal) d’énumérer une fois de plus les raisons évidentes qu’il y a à ne pas voter Sarko. Mais il y en a au moins UNE que les bonnes gazettes n’ont pas mise en avant et qui me traumatise grave. Imaginez un peu. La République a des us et coutumes. Et l’un de ces moments autant obligatoires que privilégiés est, pour le Président, le 31 décembre au soir ou bien le 1er janvier au matin, de souhaiter une BONNE année aux Français, ses CHERS compatriotes, car il est le Président de TOUS les Français. Je regrette, pas de tous. Parce que moi, zéro. Vous avez un verre de champagne à la main, vous rigolez avec vos amis, vous embrassez tendrement votre famille et voilà l’autre, à la télé, qui vous souhaite une BONNE année. C’est pas croyable, pas humain, c’est impossible. Je ne serai jamais son CHER compatriote. Tout sauf ça. par Jean-Bernard Pouy, écrivain.

2- Il me rappelle Messier Je n’ai pas du tout confiance en Sarkozy. Il me rappelle Messier, l’ancien patron de Canal +. Quand il est arrivé, il a pleuré devant nous, expliquant combien il était heureux d’être là et qu’il ne toucherait pas à un seul d’entre nous. Et voilà qu’un peu plus tard, il virait six cents personnes. Il nous a fait un superbe numéro de comédien. Pour Sarkozy, c’est pareil. Je ne crois pas à ce qu’il raconte. Je ne veux pas d’un Président acteur. par Jules-Édouard Moustic, animateur sur Canal +.

3- " J’ai toujours eu un problème avec Neuilly-Auteuil-Passy... " par Jean-François Bizot, patron de radio Nova.

4- Les poubelles de Le Pen Achèteriez-vous une voiture d’occasion à ce type ? Ce fameux slogan consacré à Nixon par les pacifistes américains, à l’époque de la guerre du Vietnam, s’appliquerait bien à Sarkozy. Que penser d’un type qui se fait construire à un tarif de faveur un superbe appartement dans une zone qu’il a la possibilité de rendre constructible d’un trait de plume ? Comment faire confiance à un homme qui paraît considérer qu’un parachute doré de 8,5 millions d’euros est dans l’ordre des choses, mais qui voudrait diminuer les retraites et les confier à des fonds de pension ? C’est-à-dire à un personnage décidé à dépouiller les pauvres pour donner davantage aux riches ? A moins d’être aussi riche et cynique que ses copains Bernard Tapie et Noël Forgeard, un tel vote relève du plus pur masochisme. Travailler plus pour gagner plus ? Qu’il aille donc le dire aux trois millions de chômeurs qui voudraient bien trouver un job, et à tous les temps partiels qui revendiquent de passer à temps complet, comme les nettoyeurs de la gare d’Austerlitz qui viennent de faire grève pendant un mois pour l’imposer. En face, ni le discours ni le programme de sa rivale ne sont certes de nature à susciter l’enthousiasme. Mais voir un politicien qui va chercher ses bulletins dans les poubelles de Le Pen occuper l’Élysée représenterait une défaite pour tout ce que le pays compte d’honnêtes gens. Alors, si vous ne voulez pas que la France de demain ressemble à l’Amérique de Bush d’aujourd’hui… par Gérard Delteil, écrivain.

5- Le salaire de la peur Dimanche 22 avril, 14h50, on ne sait encore rien, et c’est le moment que je choisis pour écrire, les nerfs à vif, éblouie par la lumière, il fait si beau partout ! Au bureau de vote, il y avait plus d’une demi-heure de queue, les vieux agitaient leurs cannes, les enfants jouaient et criaient, beaucoup de jeunes souriaient. Qu’attendaient-ils, qu’espéraient-elles ? D’où vient cette nervosité, cette tension, cette inquiétude ? Faut-il des raisons raisonnables ou laisser parler l’ordre du cœur, comme disait Blaise Pascal ? Il me semble que nous avons besoin de nous sentir liés les uns aux autres, que nous avons besoin de solidarité, de respect mutuel et de tolérance. Parce que nous vivons dans une société de mépris, de préjugés, de machisme, où, plus qu’à d’autres époques, règne la loi du plus fort, du plus riche, du mieux né. La société que nous propose Nicolas Sarkozy, faux cow-boy sur son cheval camarguais, c’est une société qui craint les femmes et les immigrés. Un monde policier, assertif et violent. Je n’en veux à aucun prix. C’est le salaire de la peur. par Geneviève Brisac, éditrice, écrivaine.

6- Une jeunesse racaille ou stupide Nicolas Sarkozy pense que la jeunesse est soit racaille, soit stupide, que le suicide des adolescents est génétique, que l’on peut déceler chez les enfants de 3 ans les signes d’un futur délinquant ! Que faire d’un homme politique qui a peur de la jeunesse ? par Mouss, chanteur de Mass Hysteria.

7- Il privilégie le rapport de force Au-delà de tout ce qui me différencie de Nicolas Sarkozy aux plans politique et philosophique, je constate que sa forme de pensée lui fait privilégier le rapport de force sur la négociation, le clivage sur le rassemblement. Dans une société aussi inquiète que la société française, c’est le plus sûr chemin vers les affrontements de toutes natures. par Didier Daeninckx, écrivain.

8- Il flatte les instincts les plus vils Je suis aussi ulcéré qu’effrayé par la manière dont Nicolas Sarkozy a franchi nombre de lignes jaunes, et en klaxonnant, pour arracher " avec les dents " les voix des électeurs du Front national à leur leader historique et atteindre plus de 30 %. Je ne partage nullement les agapes de ceux qui se réjouissent que ces électeurs aient – selon une formule bien trop consacrée – réintégré un soi-disant " Pacte républicain ". On ne ramène pas des électeurs à la raison en flattant leurs instincts les plus vils, en ostracisant, en discriminant, en brutalisant, en effrayant. On les ramène juste dans son propre camp et par pur opportunisme électoral. Pour gagner. Prétendre " réduire l’influence du Front national " est un noble projet mais s’il ne s’agit que d’un alibi commode qui autorise à ingérer puis à recracher, à la face du pays, certaines de ses idées, la méthode me répugne. Bien sûr, je vois bien que durant les deux semaines qui s’annoncent, Nicolas Sarkozy va tenter de se recentrer pour rassurer et ramener cette fois au bercail une partie des électeurs de François Bayrou. Son discours de dimanche 22 avril, le soir, était un premier pas en ce sens. Mais le mal est fait. Ce qui est dit est dit. Et monsieur Bayrou serait bien inspiré de mesurer le caractère intolérable des excès de Nicolas Sarkozy au moment de préparer la suite... Vous l’avez compris, il m’apparaît aujourd’hui illogique de combattre politiquement Nicolas Sarkozy sans voter au second tour pour la candidate qui va l’affronter le 6 mai. Ce n’est pas un soutien. Juste un vote. Je n’agis nullement par conviction socialiste. Ni avec le moindre enthousiasme militant. Ou encore par affinité, mais simplement en conscience. Et surtout en dépit de tout ce qui a pu m’exaspérer depuis des mois dans certaines de ses postures (" l’ordre juste ", quelle connerie...) ou chez certains de ses soutiens. Et puis, si le 6 mai Ségolène Royal est élue, eh bien, je regagnerai(s) aussi vite mes pénates pour m’NRVer dès que nécessaire... par Guy Birenbaum, directeur des éditions Privé.

9- Je refuse de monter dans le train des puissants Comment choisir parmi toutes les raisons qui font que je ne voterai pas Sarkozy ? Comment choisir de ne pas voter Sarkozy, d’ailleurs, alors que, médecin, " notable ", je pourrais, sans risque apparent, accepter le projet de société de celui qui s’affuble des bésicles de Blum et de la barbe de Jaurès pour faire adopter le programme de Thatcher et de Berlusconi ? Mais pour cela, il me faudrait accepter une vision du monde incompatible avec ce qui me reste d’une éducation chrétienne. Il me faudrait accepter que l’autre est un ennemi, que la société en tant que telle n’existe pas, et que le règne de la compétitivité " libre et non faussée " départagera les bons, " ceux qui se lèvent tôt ", des mauvais, des assistés en tout genre, génétiquement programmés. La grande victoire du néolibéralisme, c’est bien d’avoir laminé ainsi, patiemment, pendant des années, au bénéfice des grands profiteurs du système, la notion même de solidarité, hier socle d’une éducation humaniste, aujourd’hui vieille lune passéiste incompatible avec les enjeux d’un monde de la gagne et de la hargne. Je refuse ce monde. Je refuse de monter dans le train des puissants et de regarder ailleurs pendant qu’on détache le wagon de queue. Et je voudrais dire à chacun de ceux qui hésitent, qui ont pu, parce que leur vie est dure, être un temps séduits par ce discours de stigmatisation de l’Autre, du " profiteur des Assedic ", du " RMIste payé à rien foutre ", du " CMUiste abuseur de carte Vitale "... dans l’esprit des puissants, l’" Autre "... c’est Toi. par Christian Lehmann, médecin généraliste, écrivain.

10- " Voter contre Sarkozy ? Je ne savais pas qu’on avait le droit… " par Olivier Baroux, (Kad et O)

11- Il n’a rien compris aux banlieues Sarkozy est un homme qui ne rassemble pas. Il concentre une telle violence contre lui, c’est effrayant. Cette réaction est la conséquence des termes qu’il emploie. Son incompréhension des sujets qu’il traite, comme la banlieue, est inquiétante. Sa politique visant à l’expulsion des enfants d’immigrés est inacceptable ! Mon engagement auprès de l’association SOS Enfants sans frontières est incompatible avec les idées de M. Sarkozy. Sa mainmise sur les médias est une autre source de crainte. Pour résumer, je ne crois pas que ce soit un démocrate. par Dan Franck, écrivain.

12- Avec lui, le rêve est impossible Parce que si j’aimais un garçon, je rêverais de pouvoir lui envoyer des mails d’amour sans craindre qu’ils soient interceptés. Parce que, si ce même garçon était noir, je rêverais de pouvoir imaginer une vie avec lui sans la peur qu’il soit menacé dans son propre pays. Parce que j’aime Anne Teresa de Keersmaeker, Louis-René des Forêts et Barbara. Parce que je ne crois pas que l’on naisse pédophile. Parce que j’ai une petite fille. Parce qu’un homme qui avoue que la phrase la plus absurde qu’il ait entendue est " Connais-toi toi-même " de Socrate me terrifie. Je rêve d’un monde où se connaître permettrait de s’accepter et d’accepter les autres. Je dirais cela à un enfant. Je ne voterai pas Nicolas Sarkozy parce que, là où je place mes rêves, avec lui, le rêve est impossible. Quand je dis " rêve ", je pense à Desnos. Et, simplement pour cela, simplement en mémoire de Robert Desnos, pour rien au monde, je ne voterai Nicolas Sarkozy. par Nathalie Kuperman, écrivain.

13- Lili Elle arrivait de sa Hongrie, Lili / du haut de ses vingt-deux ans, Lili / dans une France ouverte aux immigrés / nommée le pays des libertés / jusqu’au fin fond des quartiers. / Les gènes de la gêne congénitale, Lili / si jeune elle se suicide, Lili / cinq jours de coma à l’hôpital / on ne peut pas aller plus mal / la Sécu la soigne comme une reine. / Elle aimait tant ce pays, Lili / elle rêvait d’université, Lili / pour devenir une grande savante / la vie en décida autrement / mais elle apprit la langue. Elle traduisait pour les bétonneurs, Lili / elle lancait des appels d’offre, Lili / elle aidait à acheter pour la France / ce que la Hongrie avait à vendre / par-dessus le mur de Berlin. / Pour décrocher des marchés fabuleux, Lili / ils ne craignent pas le frauduleux, Lili / elle trouvait ça plutôt bluffant / pour eux c’était un jeu d’enfant / les dessous de table par-dessus les Alpes. / Elle n’avait pas de compte en Suisse, Lili / plutôt RMIste qu’autre chose, Lili / mais dans les grandes sociétés / frottée aux parachutistes dorés / elle affûtait son beau français. La France tu l’aimes ou tu la quittes, Lili / c’est vrai elle aime tant la France, Lili / elle en mangerait mais ça les démange / d’accuser les étrangers / de manger le pain des Français. / Elle s’est fait naturaliser, Lili / le médecin assermenté l’a tripotée, Lili / c’est dire que sa carte d’identité / elle l’a vraiment méritée / à la sueur de sa honte. / Ça fait vingt ans, c’était hier, Lili / ça fait dix ans que tu es romancière, Lili / quand brutalement ta douce France / te rejoue la Hongrie de ton enfance / Un pays où on a peur. par Eva Almassy, écrivain.

14- Je suis un homme libre ! un artiste libre ! je croix aux valeurs du partage, de la communication, et de l’écologie… Je ne voterai pas Sarko car il ne me représente pas !!! par Guizmo, chanteur.

15- Les projets de Nicolas Sarkozy sont très dangereux pour notre pays et son peuple. Nous l’avons vu à l’œuvre pendant cinq ans avec, par exemple, ses lois sur la délinquance qui, non seulement n’ont pas permis de réduire les violences, mais ont stigmatisé les plus fragiles, les étrangers, les chômeurs, les jeunes… ont criminalisé les militants et les acteurs sociaux pour mieux les faire taire. Sa conception de la police n’a cessé de creuser le fossé entre elle et la population. Sous prétexte de réhabiliter le travail, il s’attache en réalité à abroger les droits sociaux, à démanteler le code du travail pour généraliser la flexibilité et la précarité. Il accentue les inégalités, allège les impôts pour les puissants et méprise les plus modestes. Au nom de la loi du marché, il démantèle les services publics, y compris ceux de la santé. Au plan international, il prône l’alignement de la France sur la politique américaine de Bush. Candidat de la droite, il a repris tout au long de sa campagne des idées d’extrême droite qu’il s’est attaché à banaliser. Le projet qu’il défend est une société autoritaire et brutale, porteuse de divisions et de discriminations où la concurrence exacerbée entre les êtres humains est la règle. S’il était élu président de la République, il briserait les valeurs démocratiques, humanistes et de solidarité auxquelles nous tenons dans notre pays. par Jacqueline Fraysse, médecin.



vendredi 4 mai 2007

http://www.temoignagechretien.fr/journal/article.php?num=3251&categ=FranceEurope
Tag(s) : #Battre la droite
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