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Nouveau rassemblement samedi 26 juillet, parvis des Droits de l'Homme à Toulon, qui a réuni quelque 200 citoyens, militants politiques, syndicaux et associatifs.
Sur le parvis des Droits de l’Homme, ce samedi 26 juillet à Toulon, l’interdiction de la manifestation parisienne occupe largement les échanges des quelque 200 participants qui se sont rassemblés en soutien au peuple palestinien. « Inadmissible » pour Renée Defrance (LO) qui pointe la complicité « de l’impérialisme capitaliste et du gouvernement français » dans le « massacre » actuellement à l’oeuvre à Gaza.
« Cette nouvelle provocation vise à bâillonner la voix de milliers de personnes, et particulièrement de jeunes, au moment où plus que jamais le peuple palestinien a besoin de l’expression de la solidarité des progressistes du monde entier », commente Alain Bolla face à l’assistance, tandis qu’il entame un long plaidoyer en faveur de « la paix et du respect du droit international ». Une décision d’autant plus insupportable que « les autorités françaises ne prennent aucune initiative politique à la hauteur de la gravité du drame qui se déroule à Gaza ». Car, insiste Franck Servel (POI), « le bilan s’alourdit de jour en jour » conduisant à « une situation atroce qui soulève l’indignation des peuples et des travailleurs de France et du monde entier ». Il dénonce encore l’attitude de François Hollande lorsque celui-ci « convoque ce 21 juillet des représentants de différentes religions » : « Que cherche-t-on ? A nourrir une escalade d’affrontements entre prétendues "communautés" ? ».
La tentative de justification par le gouvernement français d’une prétendue agression à l’égard d’Israël n’est pas mieux perçue. « La responsabilité de cette nouvelle guerre, de ses crimes et de l’échec des dernières négociations incombe au gouvernement israélien qui, malgré la trêve de quelques heures, se prépare déjà à de nouvelles offensives d’envergure », martèle Alain Bolla.
Quant à l’amalgame pernicieux qui consisterait à assimiler un positionnement pro-palestinien à de l’antisémitisme, Caroline Gossez (LDH), répondra qu’être « antisioniste c’est refuser la guerre sans fin qu’implique l’affirmation d’un État exclusivement juif, construit sur l’expulsion des Palestiniens de leur terre ». « Confondre antisionisme et antisémitisme c’est instrumentaliser le génocide dont l’Europe s’est rendue coupable envers les juifs au service de discriminations envers les Palestiniens », ajoute-t-elle.
A l’heure où le Conseil des Droits de l’Homme (CDH) de l’ONU a émis une résolution pour la création d’une commission d’enquête internationale afin d’« établir l’existence de crimes de guerre » - initiative qualifiée d’« intéressante » -, Alain Bolla estime néanmoins que « la situation ne peut attendre les conclusions de cette commission ». « Il y a urgence à placer le peuple palestinien sous protection internationale » tout autant qu’à « développer toutes les formes de solidarité qui participent à élever le niveau du rapport des forces politiques pour peser davantage ».
Affichant une « détermination renforcée », prélude à d’autres mobilisations, le responsable communiste réaffirme : « Nous sommes des citoyens français qui refusons le laisser-faire et qui refusons d’être complices de ce qui pourrait devenir très rapidement un génocide. »
Au cours d’interventions spontanées, quelques jeunes femmes - ayant contribué au succès de la manifestation de dimanche dernier - ont également pris la parole pour témoigner leur émoi face au sort des Palestiniens et fustiger la volonté d’hégémonie d’Israël et le silence de la communauté internationale.
Rendez-vous a été pris dès le lundi 28 juillet pour envisager les suites à donner au mouvement.